Devenir point relais, le nouveau business des libraires ? “C’est indispensable, mais le nombre de librairies continue de diminuer”

Et bien que ce témoignage datait d’une époque encore marquée par le Covid et la fermeture de certains magasins, la frénésie des colis ne s’est pas encore apaisée. Il y a quelques jours, bpost annonçait avoir battu son record quotidien du nombre de colis traités, avec 813.000 colis traités par les centres de tri du groupe. Du côté de la librairie Europe, à Limelette (Ottignies-Louvain-la-Neuve), ils nous confirment que cette année est particulière. “Il y a eu un énorme pic au cours de la semaine entre le Black Friday et la Saint-Nicolas.explique Geoffrey Haulotte, le gérant. Rien que pour bpost, nous traitons actuellement plus de 200 colis par jour. Si l’on prend en compte la période où nous travaillions avec d’autres sociétés de livraison, nous parlons d’environ 1 000 colis par jour, avec un espace de stockage dédié, à côté de la librairie.“

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Une activité complémentaire devenue incontournable pour les libraires. “Rien n’est jamais obligatoire, mais si un collègue propose ce service à deux ou trois kilomètres et qu’on ne le fait pas ici, cela peut vite devenir compliqué.», dit-il.

Mais est-ce vraiment une nouvelle activité rentable ? “On parle d’une commission par colis traité qui se mesure en dizaines de centimes, attentionil tempère. Et ce tarif est renégocié chaque année avec bpost. Cela rapporte évidemment de l’argent, mais cela ne remplace pas le reste de notre métier.“

Et à la librairie Europe, on retrouve aussi un visage familier derrière le comptoir, avec Walter Agosti, alias Walter Le Libraire, rendu célèbre par Charles Michel il y a un peu plus de 10 ans. Il est également président de Vision Presse, une association qui défend les libraires. Selon lui, les forfaits ne sauveront pas la profession. « Le nombre de librairies continue de baisser et il y aura de nouvelles fermetures dans les semaines à venir suite à la nouvelle loi antitabac qui nous oblige à investir. Que ce soit avec cette loi ou tout ce qui touche aux paris sportifs, le monde politique est responsable de la situation difficile du secteur et personne ne semble s’en rendre compte !