Se sont-ils concertés au préalable ou étaient-ils censés se retrouver tous pour le même combat alors que la fin de l’année approche à grands pas ? Pourtant, plusieurs groupes, qu’elle soit purement politique ou plus liée à l’automobile a fait campagne ce mardi 10 décembre 2024 dans le but de retarder les limites de CO2 imposées par l’Europe pour 2025. Et tant qu’on y est, revenons sur 2035 et la fin prévue de la vente de véhicules thermiques sur le Vieux Continent.
Lorsque BMW a précisé en début de semaine dans une interview qu’elle n’avait aucune raison de repousser les objectifs de réduction de CO2 pour 2025, du côté de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), à laquelle appartient pourtant le constructeur allemand, le le son de la cloche est tout à fait différent. Et c’est son président, Luca de Meo, qui a une nouvelle fois exprimé ses doléances contre la mise en œuvre de ces normes toujours plus strictes.
Demande de flexibilité
“Si la Commission ne change pas de position, des entreprises comme la nôtre devront mettre de côté des milliards d’euros”, a-t-il expliqué à Bruxelles, faisant évidemment ici référence aux énormes amendes que pourraient payer les constructeurs automobiles qui ne se conforment pas. aux normes CO2. Déclarant que « personne ne nie la nécessité de la décarbonation », il a plaidé pour la « flexibilité », sinon tout l’argent qui sera consacré aux amendes ne sera pas destiné à l’investissement. « Il est très urgent de trouver une solution pour 2025. » Pour rappel, les nouvelles règles fixées par l’Union européenne obligent les constructeurs à vendre au moins 20 % de véhicules électriques dans leur gamme..
« Une pression considérable sur l’ensemble du secteur »
Côté français également, ce mardi 10 décembre a vu deux organisations liées à l’automobile, la PFA (Plateforme Automobile qui représente le secteur automobile) et Mobilians (qui représente les concessionnaires et professionnels de l’entretien automobile) être interrogées par l’Assemblée nationale. Plus précisément par la commission des affaires économiques.
L’occasion pour Marc Mortureux, directeur général de la PFA, de rappeler que les ventes sont historiquement bassess, mais qu’en même - il y a une « trajectoire extrêmement ambitieuse » dans le développement de l’électrique qui nécessite une « dynamique très forte dans la vente de véhicules électriques ». “Nous avions une part de marché de 14,5% en Europe l’année dernière, nous espérions augmenter cette année mais nous sommes tombés à 13%, et globalement il nous faut environ 22% pour atteindre les objectifs fixés par la Commission européenne”, a-t-il rappelé. « Un pas de géant », un « gros problème qui met une pression considérable sur l’ensemble du secteur ».
Le plus grand groupe politique d’Europe à l’attaque
Et puis à Bruxelles, il semble également que le plus grand groupe politique du Parlement européen mène une campagne visant à affaiblir les politiques de l’UE en matière de réduction des émissions de CO2. Selon Reuters, qui a pu se procurer le document, le Parti populaire européen (PPE) de centre droit précise que l’interdiction prévue pour 2035 « devrait être annulée ». Et ce, afin que les voitures à combustion fonctionnant aux biocarburants et aux carburants alternatifs puissent toujours être utilisées..
Le document appelle également à ce que les hybrides rechargeables continuent également à être vendus. Enfin, par rapport aux normes 2025, le PPE suggère de reporter les limites à 2027.
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