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voici combien d’emplois vont disparaître à Toulouse

Par

Marie-Dominique Lacour

Publié le

5 décembre 2024 à 12h42
; mis à jour le 5 décembre 2024 à 12h43

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Mercredi 16 octobre 2024, Airbus Défense et Espace a révélé son intention de supprimer jusqu’à 2 500 postes en Europe. Ce sera finalement un peu moins. Mais sur le site de Toulouselà où plusieurs centaines de postes sont concernés, l’inquiétude reste vive.

Moins de postes supprimés que prévu

Airbus Defence & Space revoit à la baisse son plan de réduction d’effectifs. En effet, la direction de la branche spatiale d’Airbus a annoncé hier 2 043 suppressions d’emplois en Europe, moins que précédemment évoqué : mi-octobre 2024, on parlait d’aller « jusqu’à 2 500 » réductions sur l’ensemble de la division européenne.

540 postes supprimés, dont probablement 424 à Toulouse

En , 540 postes sera supprimé, ce que confirme Airbus. Concernant la distribution, la réduction des effectifs menacerait selon les syndicats 424 postes à Toulouse et 116 à Élancourt (Yvelines), l’autre site d’Airbus D&S en France, situé en région parisienne. Le géant de l’aéronautique devrait confirmer le détail dans la journée.

Par ailleurs, la France est le deuxième pays de la division aéronautique du groupe le plus concerné par les suppressions : l’entreprise a indiqué que 689 postes seraient supprimés en Allemagne, 477 au Royaume-Uni, 303 en Espagne et 34 dans d’autres pays.

Un grand plan de « transformation »

La division spatiale du groupe compte plus de 37 000 salariés au total, dont 7 500 en France. « Ces suppressions d’emplois font partie du plan de transformation Protondont l’objectif est de redresser la situation économique de notre société», indique le syndicat CFE-CGC dans un communiqué.

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« L’objectif affiché est de redresser nos comptes et pour améliorer la compétitivité en allégeant la structure (…) mais aussi en se recentrant sur ses métiers de base, en sous-traitant certaines activités réalisées en interne, et en réduisant le volume des activités de R&D autofinancées », ajoute-t-il, toujours dans la même veine. communiqué de presse.

“Pas de licenciements”

Pour la CFE-CGC, la direction doit « clarifier son projet » : « Ces réductions d’effectifs sont-elles compatibles avec le plan de charge des années à venir, alors que le carnet de commandes Space Systems est plein ? Quelle est la vision stratégique de l’entreprise ? Quel risque de décrochage prend-on en réduisant l’effort de R&D ? La direction envisage-t-elle la création d’un PSE en France ? » Autant de questions dont la plupart restent pour l’instant sans réponse.

Le syndicat réclame également « l’ouverture des discussions » pour réduire le nombre de postes supprimés. Il a déjà obtenu un première victoire : selon la CFE-CGC, la Direction s’engage à faire en sorte qu’il n’y ait « aucune pas de licenciements ni de fermetures de sites« .

Manifestation vendredi 6 décembre

L’intersyndicale CGT-UNSA d’Airbus Defence and Space organise une mobilisation des salariés Vendredi 6 décembre à 13h. Elle se tiendra devant l’entrée principale du site, rue des Cosmonautes.

« Il est essentiel que les salariés se mobilisent pour défendre leurs conditions de travail. (…) La suppression de 2.500 postes en Europe s’ajoute au 1 300 suppressions de postes annoncées en avril chez Thalès Alenia Space : une véritable saignée annoncée pour le secteur spatial français», s’indigne l’organisation syndicale.

En revanche, les autres syndicats, majoritaires, se retiennent pour l’instant de cette action. “La CFE-CGC, la CFDT, FO et la CFTC ne réclament pas de discussions avec la direction à ce stade”, indique Thierry Préfoldélégué syndical central Airbus D&S de la CFE-CGC.

Risques psychosociaux

En plus de donner potentiellement lieu à perte de compétencesles suppressions d’emplois pourraient, selon la CFE-CGC, entraîner une surcharge conduisant à risque accru d’épuisement professionnel pour ceux qui restent, comme ce fut le cas lors des précédents plans sociaux.

Ainsi, le syndicat prévoit demander une « expertise » sur le sujet et indique qu’il sera vigilant pour que les réductions d’effectifs se fassent « dans le respect des salariés », « sur une base volontaire » et « en cohérence avec notre plan de charge de travail ».

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