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Records du Nasdaq et du S&P 500 à Wall Street, le Dow Jones chute

Le baromètre technologique et l’indice élargi ont augmenté respectivement de 0,97% et 0,24%, tandis que celui des valeurs stars a perdu 0,29%.

Les indices Nasdaq et S&P 500 ont enregistré de nouveaux records en clôture lundi, le marché démarrant décembre avec un peu de la dynamique qui l’avait porté en novembre, porté cette fois par le secteur technologique.

Le Nasdaq et le S&P 500 ont augmenté respectivement de 0,97% et 0,24%, tandis que le Dow Jones a perdu 0,29%.

Il s’agit du 54e record de l’année pour l’indice élargi S&P 500, qui a gagné près de 27 % en 2024.

“D’un point de vue technique, le marché est toujours en bonne forme”, a commenté Jack Ablin, de Cresset Capital, “d’autant que décembre est généralement une période favorable”.

“Si cette séquence se poursuit, cela pourrait être l’un des mouvements haussiers les plus importants de l’histoire”, estime José Torres d’Interactive Brokers.

Pour cette première séance du mois, le marché new-yorkais a été tiré par des capitalisations technologiques géantes, moins visibles ces derniers mois.

Meta a été particulièrement apprécié, tout comme les grands noms des semi-conducteurs comme Broadcom (+2,73%), AMD (+3,56%) et Qualcomm (+2,84%).

“Cela pourrait être lié au fait que les investisseurs s’attendent à ce que les taux ne baissent pas aussi vite que prévu”, a déclaré Jack Ablin.

Plusieurs membres de la banque centrale américaine (Fed) ont fait des déclarations fermes ces dernières semaines, laissant entendre que la santé de l’économie américaine leur permettait d’être patients.

Ce sentiment a été renforcé lundi par la publication de l’indice ISM, selon lequel l’activité dans le secteur manufacturier s’est redressée en novembre, atteignant son plus haut niveau depuis juin.

Mark Streiber de FHN Financial a noté que l’emploi et les nouvelles commandes avaient stimulé l’indice.

Les opérateurs tablent désormais sur trois baisses supplémentaires du taux directeur de la Fed d’ici fin 2025, contre six il y a deux mois.

Les mastodontes de la tech « sont peu ou pas endettés », souligne Jack Ablin, « donc si les investisseurs pensent que les taux vont rester élevés, ils s’intéressent aux entreprises qui ne vont pas emprunter beaucoup ».

Lundi, le rendement des obligations d’État américaines à 2 ans s’est élevé à 4,18%, contre 4,15% à la clôture vendredi.

Pour Jack Ablin, l’apparition de la séance de lundi reflète un regroupement autour des fleurons technologiques américains, considéré comme la valeur la plus sûre avant d’y voir plus clair.

Du côté, Intel a d’abord bondi après l’annonce surprise du départ du directeur général Pat Gelsinger, avec effet immédiat, avant de finir dans le rouge (-0,50%). Cet ingénieur a pris le contrôle de l’entreprise en 2021 et a procédé à une restructuration en profondeur.

Il avait notamment misé sur le développement des capacités de production d’Intel, qui fabrique nombre de ses propres puces contrairement à la plupart de ses concurrents.

Mais ce virage stratégique a pesé sur la rentabilité du groupe de Santa Clara (Californie), qui peine encore à se repositionner face à une concurrence acharnée sur le marché des semi-conducteurs, notamment dans l’intelligence artificielle (IA).

Par ailleurs, General Motors recule (-0,99%) après l’annonce de la cession de sa participation dans une usine de batteries du Michigan à son partenaire sud-coréen LG Energy Solution, qui va se mettre en recherche d’un nouveau constructeur pour vendre la production de ce site qui est pas encore opérationnel.

La nouvelle n’a pas eu d’effet sur Tesla (+3,46%), soutenu par l’appétit des capitalisations géantes, mais a touché les constructeurs de véhicules électriques Rivian (-2,94%) et Lucid (-2,29%).

 
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