après SAAQclic, l’entreprise d’État embauche une firme de consultants

Le gel du recrutement imposé dans la fonction publique ne s’applique pas aux prestataires extérieurs. Après avoir dépensé des millions de dollars pour SAAQclic, l’entreprise publique dépense plus de 450 000 $ pour obtenir des services-conseils en gouvernance des systèmes informatiques.

En octobre, le gouvernement Legault a annoncé la fin de l’embauche de personnel supplémentaire dans les ministères et organismes en raison de l’état des finances publiques. Le Québec est aux prises avec un déficit historique de 11 milliards de dollars.

Mais le recours à une expertise externe est toujours permis puisque cette stratégie n’affecte pas l’enveloppe dédiée aux heures rémunérées, pour autant que les budgets de fonctionnement soient respectés.

C’est ce qui permet à la Société de l’assurance automobile du Québec de faire appel à la firme PricewaterhouseCoopers pour l’aider à gérer ses systèmes d’information. Un contrat de six mois d’une valeur de 400 000 $ vient d’être conclu, un montant qui n’inclut pas les taxes.

« Dans une optique d’amélioration continue, l’entreprise améliore ses processus généraux de contrôle informatique. Pour l’appuyer dans cet exercice, l’entreprise fait appel à une firme pouvant offrir des services-conseils », a indiqué le porte-parole de l’organisme, Gino Desrosiers.

Fiasco SAAQclic

Pourtant, la SAAQ a déjà réalisé sa transformation numérique, non sans difficulté. Rappelons que le déploiement de sa nouvelle plateforme web a contraint la fermeture des agences pendant une vingtaine de jours début 2023.

Lorsque l’entreprise publique a repris ses activités, il y avait un retard dans le traitement des dossiers, difficile à rattraper. Le site Internet a également connu des pannes dans les mois qui ont suivi, provoquant de longues files d’attente devant les points de service.

Le fiasco a coûté plus de 40 millions de dollars aux contribuables en raison de l’embauche massive d’employés et de l’augmentation des heures supplémentaires. Les services aux citoyens ont connu des échecs. Un audit externe, mené par le cabinet PricewaterhouseCoopers, a même été réalisé pour en découvrir la cause.

Devant ce déconvenue, le président-directeur général Denis Marsolais est congédié et remplacé par Éric Ducharme.

Le coût global de la transformation numérique à la SAAQ est estimé à plus de 500 millions de dollars.