une centaine d’emplois supprimés chez le plus gros employeur privé du département

Après l’étonnement, c’est la colère et l’incompréhension qui dominent Valéo. « Lors de notre dernière réunion avec la direction, il a été question de 35 suppressions de postes. Nous avons donc été très surpris d’apprendre que 100 emplois d’encadrement et techniques allaient disparaître », commente Chantal Jouve, déléguée syndicale CGT au sein de l’entreprise, rejointe par La Tribune-Le Progrès.

“C’est comme enlever les poumons à l’usine”

Jeudi, 868 licenciements à l’échelle nationale (chiffres de la direction, NDLR) sur les huit sites français de l’équipementier automobile ont été évoqués, dont une centaine sur le site du Brivadois. Le syndicat Force ouvrière annonce pour sa part 1 282 des 13 500 salariés travaillant dans l’entreprise à travers la France.

Selon Chantal Jouve, la décision est inconcevable d’autant que l’usine de San-Florin fait des bénéfices. La confédération interprofessionnelle précise également dans son tract : « L’équipementier automobile français a atteint ses objectifs avec une marge opérationnelle de 3,8 % du chiffre d’affaires contre 3,2 % en 2022. » « Avec l’élimination des cadres, c’est comme retirer les poumons de l’usine. C’est contre-productif et cela entraînera irrévocablement une réaction en chaîne », ajoute Chantal Jouve.

«On va essayer de faire pression sur la direction»

Suite aux décisions prises par la direction concernant la suppression de 100 emplois sur le site de Sainte-Florine

Premier employeur privé de Haute-Loire avec 600 salariés, la CGT a décidé de convoquer l’intersyndicale ce vendredi 29 novembre. « L’objectif est de parvenir à un accord entre les différents groupes pour défendre les salariés. En 2 ans, 2000 personnes ont quitté l’entreprise et ce n’est pas normal », réagit Chantal Jouve. « Nous allons essayer de faire pression sur la direction. »

Lors du rassemblement prévu à 9h30, des tracts seront distribués par les élus syndicaux. « Nous demandons à tous les salariés d’être vigilants et de s’associer à toutes les actions que la CGT ou l’intersyndicale proposeront », peut-on lire dans la brochure.