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performance semestrielle plombée par les Etats-Unis et la Chine – 28/11/2024 à 11:36

(AOF) – Le titre Rémy Cointreau (+4,53% à 60 euros) figure parmi les plus fortes hausses du marché SRD alors que le groupe de vins et spiritueux publie ce matin des résultats moins décevants qu’anticipé au premier semestre 2024-2025. exercice financier. Dans un contexte marqué par le manque persistant de visibilité relatif au calendrier de reprise aux Etats-Unis et une dégradation des conditions de marché en Chine, Rémy Cointreau estime qu’il n’y aura pas de reprise de la croissance dans la zone Amériques : avant le quatrième trimestre 2024. -2025, au plus tôt.

Sur cet exercice 2024-2025, dans la région APAC, le propriétaire de la marque Rémy Martin s’attend à une dégradation séquentielle des ventes au second semestre par rapport au premier semestre. Puis dans la région EMEA, il évoque une consommation encore atone au second semestre.

« Le second semestre sera marqué par la poursuite des efforts dans le cadre du plan d’économies de 50 millions d’euros pour l’exercice en cours. Mais il est impératif de maintenir le cap et le moment est venu de préparer la reprise. C’est pourquoi, dès le second semestre, certains investissements marketing seront réintroduits pour accompagner les pics d’activité aux Etats-Unis et en Chine », a déclaré le directeur général Eric Vallat.

Face à un contexte économique et géopolitique complexe, Rémy Cointreau explique néanmoins avoir réussi à préserver sa marge sur ce premier semestre « grâce à une gestion rigoureuse des coûts et une organisation désormais plus agile ».

Il enregistre un résultat opérationnel courant (ROC) en baisse de 17,6% en organique à 147,3 millions d’euros, soit 27,6% de marge, en hausse de 1 point en publié et en baisse de 0,5 point en organique. La baisse est moins prononcée que prévu, les analystes anticipant une baisse organique de 20,6% à 134,3 millions d’euros.

La baisse du bénéfice « reflète la baisse marquée du chiffre d’affaires, dont la majeure partie a été compensée par une réduction drastique des coûts », a expliqué l’entreprise.

Le chiffre d’affaires s’élève à 533,7 millions d’euros, en baisse organique de 15,9%. En données publiées, il a baissé de 16,2%, incluant un effet change négatif de 0,3%, principalement lié à l’évolution du renminbi chinois. Les ventes de sa division Cognac sont en baisse de 17,5% en organique, incluant une baisse des volumes de 14,2% et un effet mix prix négatif de 3,3%.

Son bénéfice net a chuté de 24,2% en organique à 92 millions d’euros.

Baisse significative des ventes annuelles

Parallèlement à la présentation de ses résultats semestriels, Rémy Cointreau a confirmé et quantifié ses objectifs annuels. Elle anticipe une baisse organique du chiffre d’affaires comprise entre 15% et 18% et une marge opérationnelle courante (ROC ou Ebit) comprise entre 21% et 22%, en organique.

“Dans ce nouveau cadre, le bas de la nouvelle fourchette de prévision, avec un chiffre d’affaires organique en baisse de 18% et des marges opérationnelles de 21%, implique une baisse organique de l’Ebit de 28,6% et un Ebit en valeur absolue d’environ 205 millions d’euros”, calcule Jefferies. .

« Le haut de gamme, avec un chiffre d’affaires en baisse de 15 % et une marge opérationnelle de 22 %, implique une baisse de l’Ebit organique de 35,3 % et un Ebit absolu de 224,9 millions d’euros. “des euros”, ajoute le courtier.

Fin octobre, Rémy Cointreau communiquait sur une « baisse organique à deux chiffres » et sur une « dégradation organique » de la marge ROC « partiellement compensée par un plan de réduction des coûts de plus de 50 millions d’euros ».

Enfin, le groupe a pris acte de la décision provisoire du Mofcom d’appliquer des droits de douane supplémentaires de 38,1% sur les importations de cognac en Chine, à compter du 11 octobre 2024. « Si ces droits provisoires étaient confirmés, l’impact serait marginal pour l’exercice 2024-25. et le groupe activerait son plan d’action pour atténuer les effets à partir de 2025-26 », a précisé Rémy Cointreau.

AOF – EN SAVOIR PLUS

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Points clés

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Groupe de spiritueux né en 1724, avec 12 marques mondiales -Rémy Martin et Louis XIII pour les cognacs, diversifié dans les liqueurs et spiritueux avec Cointreau, Metax, St-Rémy, Mount Gay, The Botanis, Malt Bruichladdich, Port Charlotte, Octomore, Westland, Hautes Glaces- et 2 marques d’exception – Telmont, Belle de Brillet ;

– Chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros réparti entre 2 divisions – cognac pour 65 %, liqueurs et spiritueux pour 33 %, la part des marques partenaires ayant été réduite à 2 % ;

– Positionnement international, l’Asie-Pacifique étant le premier marché du groupe (40% du chiffre d’affaires) et l’Amérique (38%) ;

– Ambition 2030 : position de n°1 mondial des spiritueux d’exception, avec une part de 65 % des ventes, maîtrise des prix de vente des spiritueux d’exception, aux prix unitaires supérieurs à 50 via le renforcement du circuit de distribution maîtrisé (85 % des ventes) ;

– Capital contrôlé par les familles fondatrices (56,4% des actions et +70% des droits de vote), Marie-Amélie de Leusse présidant un conseil d’administration de 15 administrateurs, 15 membres, Eric Vallat étant directeur général.

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Défis

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– Agilité du business model :

– face à la baisse du chiffre d’affaires : réduction drastique et structurelle des coûts à 45% et réduction du personnel non opérationnel de 10%,

– restructuration de l’organisation commerciale en 2 pôles, niveau élevé (20% du CA) d’investissements et approche marketing ciblée par produit, client ou zone géographique (, Italie et Royaume-Uni en Europe…),

– montée du e-commerce, à 20% des ventes,

– Stratégie environnementale « Sustainable Exception 2025 » visant le zéro en 2050 :

– d’ici 2025, identification de toutes les variétés résistantes au climat, éco-conception et bouteilles plus légères,

– d’ici 2030 :

– déploiement du plan « Terroirs Nouvelle Génération » : conversion totale des agriculteurs et viticulteurs directs à l’agroécologie (vs 6% fin mars) et durcissement de la gestion de l’eau (-20% de prélèvement par litre d’alcool),

– pleine utilisation des énergies renouvelables et réduction de moitié des émissions de CO2 par bouteille ;

– Poursuite de la hausse de la rentabilité des liqueurs et spiritueux, moitié moins élevée que celle du cognac qui contribue à 87% du résultat opérationnel ;

– Bilan solide avec 1,85 Md€ de fonds propres mais augmentation de la dette nette à 650 M€, soit un levier de 1,68.

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Défis

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– Manque de visibilité sur l’année en cours et forte saisonnalité des ventes ;

– Inflation des coûts de production partiellement compensée par les hausses de prix et les économies de coûts et la variation de l’impact des parités euro-rimbini et euro-dollar, négatives sur le résultat opérationnel 2023-24, attendu favorable pour l’exercice en cours ;

-Méfiance redoublée envers les investisseurs :

– exercice 2023-24 marqué par une dégradation de la marge opérationnelle du fait du déstockage aux Etats-Unis et d’une baisse de la consommation chinoise,

– risque d’une réponse de la Chine aux droits de douane européens sur les véhicules électriques qui affecterait le cognac européen ;

– Objectifs 2024-25 : reprise progressive des ventes conduisant à une croissance organique de 6% et résilience de la marge brute ;

– Dividende 2024-25 de 2 €, payable en numéraire ou en actions – option retenue par la holding familiale ORPAR.

 
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