Coloscopies, IRM, scanners… Elon Musk demande aux utilisateurs X de lui envoyer leurs analyses

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Faites grossir l’IA

Ces dernières semaines, les utilisateurs de X (anciennement Twitter) s’amusent à faire don de leurs analyses médicales pour une cause : celle d’Elon Musk. Il veut nourrir sa propre intelligence artificielle, Grokpour l’améliorer et en faire un substitut aux médecins à l’avenir. “Ce n’est qu’un début, mais Grok est déjà assez précis et va devenir exceptionnel.” explique le milliardaire dans un poste sur son réseau social. Il espère qu’une fois que son intelligence artificielle aura avalé suffisamment de données, elle sera capable d’interpréter les analyses sans commettre d’erreurspermettant aux patients de recevoir des résultats rapidement, ou de les utiliser comme deuxième avis, ce qui est important.

Ceux qui partagent de telles données avec l’intelligence artificielle d’Elon Musk y font preuve de beaucoup de sang-froid ou ont une confiance aveugle. Et certains l’ont déjà remarqué. Le Dr Bradley Malin, professeur d’informatique biomédicale à l’Université Vanderbilt, remet en question cette décision : “Nous parlons d’informations très personnelles et nous ne savons pas ce que Grok en fera réellement”.

Prendre des risques inutiles ?

Le New York Times explique qu’aux États-Unis, lorsque vous partagez des informations médicales sur une plateforme conçue à cet effet, elles sont protégées par la loi. Les professionnels de la santé n’ont pas le droit de partager ces informations sans votre consentement.. Toutefois, cette règle ne s’applique pas dans tous les cas. Ce que vous publiez sur les réseaux sociaux par exemple ne sera évidemment pas protégé. Et c’est précisément ce qui se passe avec Grok. Les utilisateurs X volontaires pour alimenter l’intelligence artificielle d’Elon Musk ne savent pas vraiment ce que le milliardaire compte faire de leurs données personnelles.

Et même si X affirme ne pas vendre les données de ses utilisateurs, il est intéressant de noter qu’ils les partagent toujours avec des « entreprises collaboratrices ». De plus, Le règlement X stipule que l’entreprise ne cherche pas à obtenir les informations médicales de ses utilisateursmalgré la demande d’Elon Musk.

Tout cela, c’est sans compter que Grok pourrait simplement donner des résultats erronés. Si un patient vit dans le pays de l’Oncle Sam, il peut se retrouver à payer pour un test coûteux ou une autre analyse dont il n’a pas besoin. Quelque chose à détester. C’est ce qu’explique Suchi Saria, directeur du laboratoire de santé et d’apprentissage automatique de l’université Johns Hopkins.