L’enquête progresse dans le dossier des véhicules de collection déclarés volés en Ontario, après que la Police provinciale de l’Ontario (OPP) est arrivée au Québec la semaine dernière pour saisir une vingtaine de voitures.
Avec la participation de la Sûreté du Québec, des policiers de l’OPP se sont rendus au domicile de propriétaires québécois pour récupérer leurs véhicules classiques qui avaient été déclarés volés par le concessionnaire ontarien Grogan Classics au cours des dernières semaines.
Parmi eux, il y a Denis Bachmann qui a vu sa Ford Thunderbird 1962 être remorquée sous ses yeux. En plus de lui remettre les papiers officiels de recherche, il est informé qu’il peut déposer une plainte à l’Office de la protection du consommateur (OPC) contre le concessionnaire sherbrookois qui lui a vendu sa voiture.
L’autre option qui lui était proposée était de parvenir à un accord à l’amiable avec Grogan Classics pour le rachat de son véhicule. Le concessionnaire ontarien lui a déjà fait une offre de 22 500 $ pour le conserver, après l’avoir acheté pour 15 500 $ en 2021. De plus, il a investi plus de 13 000 $ en améliorations et réparations.
“C’est absolument ridicule, alors je me suis abstenu de répondre”, déclare sans ambages Denis Bachmann. C’est une arnaque.
« Je ne sais pas d’où il a obtenu ce prix parce qu’il ne connaît pas le montant que je lui ai payé au départ. Il n’est pas question que je donne un centime supplémentaire.
Denis Bachmann estime que « c’est une arnaque » de verser une somme de plusieurs milliers de dollars au propriétaire de Grogan Classics.
Photo fournie par DENIS BACHMANN
Selon nos informations, l’OPP et la Sûreté du Québec n’ont pas réussi à récupérer tous les véhicules figurant sur la liste de leurs mandats de perquisition. Les véhicules ont été remorqués jusqu’à une fourrière locale à ce moment-là.
Prêt à payer
Plus d’une trentaine de véhicules déclarés volés en Ontario auraient roulé sans problème sur les routes du Québec au cours des dernières années.
Pendant cette période, les propriétaires ont investi des sommes importantes pour remettre leurs véhicules en état de marche. Ils ont également remplacé plusieurs pièces par des pièces d’origine qui coûtent très cher.
La majorité devient très attachée à leur véhicule. À tel point qu’elle est prête à tout, même à payer de grosses sommes, pour les conserver.
“C’est une chose folle”, a déclaré une victime qui a requis l’anonymat. Je n’avais pas dormi depuis deux mois. J’ai décidé d’acheter la paix en trouvant un accord avec Grogan même si le montant représente la moitié du prix de vente.
Il n’est pas le seul dans cette situation. Plusieurs l’auraient imité, dans les derniers jours, pour éviter les saisies.
Un flou juridique
Il n’est pas facile pour les victimes de s’orienter légalement. Lorsqu’une personne achète une voiture au Québec, l’achat est régi par les lois d’ici.
« Si l’achat a été effectué auprès d’un commerçant titulaire d’un permis de l’Office de la protection du consommateur, le vendeur est tenu de vendre des véhicules libres de tout lien pouvant affecter son titre de propriété », précise le porte-parole. parole de l’OPC, Charles Tanguay. Sinon, le commerçant serait responsable.
Cependant, dans le cas présent, les concessionnaires québécois touchés par la fraude commise contre Grogan Classics ont acheté leurs voitures en Ontario, donc les lois ontariennes prévalent.
On a tenté de contacter Jason Grogan, le fils de Larry Grogan, propriétaire de Grogan Classics, situé dans la banlieue de Londres, pour obtenir ses commentaires à ce sujet. Cependant, il n’a pas répondu à nos appels.
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