Malgré les baisses de taux, les prêts automobiles exacerbent la dette des Canadiens

Les récentes réductions des taux d’intérêt allègent le fardeau financier des emprunteurs canadiens grâce à des prêts à taux variable, mais la dette a encore augmenté au troisième trimestre de cette année.

Selon un rapport d’Equifax Canada, la dette des consommateurs a augmenté de 4 % en un an pour atteindre 2,54 billions de dollars, un montant qui exclut les prêts hypothécaires. Un Canadien doit donc faire face à une dette moyenne de 21 810 $, soit une augmentation de 796 $ d’une année à l’autre.

L’agence de notation affirme que les prêts automobiles ont alimenté une grande partie de cette dette.

Les réductions des taux d’intérêt et la baisse des prix des véhicules d’occasion ont stimulé les ventes et l’émission de prêts automobiles.

Les montants prêtés par les banques pour l’achat de véhicules ont augmenté de 2,7 % en un an, tandis que les autres prêteurs automobiles ont enregistré une hausse de 12 %, selon Equifax.

Les niveaux d’endettement sont les plus élevés au pays à Terre-Neuve-et-Labrador (24 771 $) et en Alberta (24 555 $). À l’inverse, les Manitobains (18 086 $) et les Québécois (19 027 $) demeurent les moins endettés.

En Ontario, la dette moyenne s’élevait à 22 423 $ au troisième trimestre, soit une augmentation de 4,4 % d’une année sur l’autre.

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Taux de délinquance en hausse

Selon le rapport, environ 1,3 million de consommateurs n’ont pas effectué un paiement à crédit, soit une augmentation de 10,6 % d’une année sur l’autre. En d’autres termes, un emprunteur sur 23 a manqué au moins un paiement au cours du troisième trimestre.

Même si le taux de délinquance au pays demeure élevé (1,43%), la hausse a légèrement ralenti durant cette période grâce à l’assouplissement de la politique monétaire de la Banque du Canada, souligne Kathy Catsiliras d’Equifax.

Nous ressentons un ralentissement de la délinquance depuis la baisse des taux d’intérêt au Canada et nous nous attendons potentiellement, d’ici environ deux semaines, à une nouvelle baisse du taux directeur.» déclare le gestionnaire de portefeuille Francis Gingras Roy.

Les gens qui étaient déjà endettés, qui avaient un prêt à taux variable, cela a un impact direct sur leur portefeuille, sur l’argent qui leur reste pour leurs dépensesdit-il.