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Ryanair prêt à quitter Perpignan, l’avenir de l’aéroport menacé ?

Face à l’augmentation de la Taxe de Solidarité sur les billets d’avion (TSBA) intégrée au projet de loi de finances 2025 et à la menace de la compagnie Ryanair de réduire sa présence dans 10 aéroports français dont pourrait inclure le site de Perpignan-La Llabanère, les acteurs économiques et touristiques La Régionale des Pyrénées-Orientales a écrit une lettre ouverte ce lundi 25 novembre 2024 pour appeler les députés et sénateurs du département à s’opposer à ces mesures.

Les représentants du monde économique et touristique des Pyrénées-Orientales ont décidé de faire front commun face au projet de loi de finances 2025 et notamment à l’augmentation de la Taxe de Solidarité sur les billets d’avion (TSBA) qui ajouterait dangereusement du plomb à l’aéroport. aile, « particulièrement régional ».

Dans une lettre ouverte distribuée ce lundi et cosignée par les acteurs départementaux, Laurent Gauze, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie ; Guy Durand, président du MEDEF ; Brice Sannac, président de l’UMIH ; Frédéric Malquier, président de la FNAIM ; et Paul Bessoles, vice-président de la Fédération de l’hôtellerie de plein air Occitanie, en charge des Pyrénées-Orientales, ont souhaité “exprimer leur plein soutien aux compagnies aériennes et aux gestionnaires d’aéroports.” Parement “cette augmentation soudaine et disproportionnée qui va peser lourdement sur les passagers, en augmentant le coût des voyages, sur les entreprises du secteur aérien, déjà fragilisées, et sur l’attractivité économique et touristique de nos territoires”.

« Cela constitue une menace directe pour la connectivité des Pyrénées-Orientales, essentielle à notre dynamisme économique et à l’emploi local. En particulier, les lignes régionales, vitales pour la mobilité et le désenclavement de notre territoire, risquent de disparaître sous le poids de cette fiscalité accrue », ajoutent-ils. Appelant “solennellement les députés et sénateurs des Pyrénées-Orientales pour s’opposer à ces mesures jugées injustes et pénalisantes et défendre un modèle fiscal équilibré et durable pour nos infrastructures régionales. Dans le même temps, ils mettent en garde contre la Taxe sur les Services de Sécurité (T2S) qui « affaiblit les capacités d’investissement des exploitants d’aéroports et compromet leur modernisation, pourtant essentielle à leur compétitivité. »

La compagnie low-cost représente à elle seule près de 50% du trafic de Perpignan

Une montée en puissance du créneau qui est aussi intrinsèquement liée à la menace de la compagnie Ryanair de réduire sa présence dans dix des vingt-deux aéroports français qu’elle dessert actuellement. Le géant des compagnies aériennes à bas prix a déjà utilisé cette stratégie dans d’autres pays européens pour faire pression sur les gouvernements en matière de fiscalité du transport aérien.

Et, si Ryanair ne nomme pas les sites concernés, plusieurs aéroports régionaux pourraient être concernés comme Limoges, Carcassonne, Perpignan, ou encore Nîmes. Avec un point commun à ces plateformes, la compagnie irlandaise est le principal, voire le seul, opérateur aérien. Et son départ pourrait avoir des conséquences dramatiques sur leur activité. Ryanair représente en effet près de 50% du trafic de Perpignan, fréquenté entre autres par les supporters anglais, les équipes de rugby à XV et tous les vacanciers durant la saison estivale. Un risque d’autant plus grand compte tenu de la proximité de Gérone et Barcelone. Mais aussi la tentation pour les compagnies aériennes d’atterrir plutôt dans des aéroports situés dans des pays aux conditions fiscales plus avantageuses comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce et pour les passagers européens et internationaux de se tourner progressivement vers d’autres destinations. Laisser le tourisme dans les Pyrénées-Orientales au sol.

 
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