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Mehmet Sandurac, un « commerçant au sens noble du terme » aux commandes de la librairie

Sur son compte LinkedIn, on apprend qu’il a suivi une formation d’ingénieur commercial à l’Ichec et qu’il a auparavant fréquenté l’école du Berlaymont. Il se présente notamment comme le fondateur de Mayfair, un concept store (vêtements et décoration) auquel s’ajoute une série d’autres magasins principalement dans l’habillement et la bijouterie, dont plusieurs se trouvent près de Waterloo.

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Son immersion dans l’univers très particulier du livre est donc une grande première pour lui. D’ailleurs, il est bien conscient qu’il n’y connaît pas grand-chose. Trader de gènes et de sang, il n’est pas un intellectuel. C’est pourquoi il a fait appel à l’essayiste et philosophe d’affaires Luc De Brabandere pour créer un comité littéraire. Ce n’est pas un hasard s’il a pensé à ce dernier, qui n’est autre que le frère de son beau-père, Alain De Brabandère.

Lorsque Mehmet Sandurac, 38 ans, est venu lui parler de son projet lors d’une réunion de famille, Luc De Brabandere a immédiatement exprimé son intérêt à faire partie de l’aventure, lui qui a passé sa vie “pour essayer d’aider les générations qui suivront. Mais il a posé une condition. »je le fais avec mon frère Alain ». Les planètes se sont alignées très rapidement. “Mehmet est quelqu’un de très à l’écoute. Il m’a fait confiance. C’est un commerçant au sens noble du terme. Mon frère et moi allons commencer rapidement. Nous allons essayer de mettre en place un conseil d’administration», explique l’essayiste.

Déménagement en février

Il n’y a effectivement pas de temps à perdre. Le transfert des activités est prévu au 1er décembre, afin de profiter au maximum de la période des fêtes de fin d’année, propice aux soldes.

Quant au déménagement, il est prévu pour février 2025. Filigrees retrouvera une nouvelle vie dans l’ancien showroom BMW, boulevard de Waterloo, à côté du magasin Mayfair. L’espace, de 1 000 m2, est actuellement vide. Et il y aura des entrées séparées, comme cela a été expliqué au Tribunal de l’Entreprise. Juste pour préciser qu’il n’est pas question de faire des amalgames et de mettre des livres sur les tables basses en vente à Mayfair. Un argument auquel le staff, qui a voté largement en faveur de Mehmet Sandurac (21 voix sur 31 votants), n’aura pas été insensible. Comme celui d’un investissement de 1,5 million pour avoir un magasin au goût du jour alors que celui de l’avenue des était devenu «obsolète”selon certains employés.

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A voir si le magasin de l’avenue Lepoutre à Ixelles, également repris contrairement à celui de Knokke, aura droit à un petit rafraichissement.

Dans son offre, Mehmet Sandurac s’est également engagé à reprendre 31 contrats de travail et à verser 305 000 euros. Cette somme sera versée à la société Intell de Marc Filipson et servira à rembourser des dettes.

Sachez également que conformément à un accord signé par le bailleur de l’immeuble de l’avenue des Arts (le groupe Unibra), l’acquéreur a droit à une indemnité d’un peu plus d’un million d’euros en contrepartie d’un déménagement anticipé. Cela signifie que Mehmet Sandurac recevra plus d’argent qu’il n’en dépensera, du moins dans un premier temps.

 
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