Moins de drogues, moins d’alcool, moins de cigarettes, moins de boissons sucrées, moins de malbouffe. Mais plus de cigarettes électroniques, moins de fruits et légumes et moins de déjeuners.
C’est ce que révèle une vaste enquête sur la santé des jeunes réalisée par l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) auprès de 70 825 jeunes provenant de 483 écoles publiques ou privées à travers le Québec, francophones ou anglophones, des quatre coins. du Québec.
Les jeunes ont-ils maquillé la réalité pour faire bonne figure ? Ils auraient dû le faire massivement cette fois et pas les autres, car cette enquête est la troisième du genre, “qui permet de voir l’évolution de la santé des jeunes”, peut-on lire dans le compte rendu rendu public lundi par le ISQ.
Les réponses des jeunes à plusieurs questions tendent aussi à démontrer qu’ils n’ont pas cherché à dresser un portrait rose bonbon d’eux-mêmes, qu’ils ont compris qu’il s’agissait bien d’analyser la santé d’une cohorte et non de la juger.
Ainsi, la proportion d’étudiants ayant consommé de l’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête est passée de 60 % en 2010-2011 à 47 % en 2022-2023. La proportion d’étudiants ayant consommé de manière excessive de l’alcool au cours des 12 mois précédant l’enquête est également en baisse : elle est passée de 41 % en 2010-2011 à 29 % en 2022-2023.
Parce qu’ils prennent plus de cannabis ? Non. La proportion de jeunes ayant consommé du cannabis a également diminué, passant de 25 % en 2010-2011 à 16 % en 2022-2023.
Les filles sont proportionnellement plus nombreuses que les garçons à avoir consommé de l’alcool au cours de l’année précédant l’enquête, à en avoir consommé de manière excessive et à avoir consommé du cannabis en 2022-2023.
Les cigarettes électroniques en hausse
Par ailleurs, si les jeunes abandonnent la cigarette, ils sont nombreux à adopter la cigarette électronique. La proportion de jeunes ayant consommé de la cigarette électronique dans les 30 jours précédant l’enquête « est passée de 11 % en 2016-2017 à 16 % en 2022-2023 ».
(Les données sur le vapotage ont été collectées pour la première fois dans cette enquête en 2016-2017.)
Côté alimentation, il y a aussi de bonnes nouvelles. En 2016-2017, près d’un élève sur quatre (27 %) consommait au moins une boisson sucrée par jour en 2016-2017. En 2022-2023, cette proportion est passée à un sur cinq.
Durant cette même période, la proportion d’élèves buvant au moins quatre verres d’eau par jour a augmenté de quatre points de pourcentage pour atteindre 46 % en 2022-2023.
Moins de malbouffe
En matière de malbouffe, 37 % des élèves ont consommé de la malbouffe provenant d’un restaurant ou d’un casse-croûte au moins une fois pour le déjeuner au cours de la semaine scolaire précédant l’enquête, comparativement à 46 % en 2010-2011.
En revanche, en 2022-2023, la proportion de jeunes consommant des fruits et légumes a diminué : 25 % des étudiants consommaient cinq portions ou plus de fruits ou légumes quotidiennement, contre 31 % en 2010-2011.
De nombreux jeunes sautent le déjeuner
De plus, environ un quart des élèves du secondaire ne prennent pas de petit-déjeuner – cette proportion est plus élevée chez les filles (32 %) que chez les garçons (21 %) et a plus que doublé depuis 2010-2011 (11 %).
Enfin, les jeunes se déclarent plus inactifs qu’en 2016-2017 et beaucoup moins de jeunes s’estiment en excellente ou en bonne santé – 71 % en 2010-2011 contre 62 % en 2022-2023.
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