Si tout le monde s’accorde sur la capacité de la conduite autonome à révolutionner le secteur de la mobilité, les différents acteurs de l’industrie automobile ne s’accordent pas sur le même calendrier. Certains constructeurs préfèrent aujourd’hui perfectionner les systèmes de conduite autonome SAE niveau 2, où le conducteur reste responsable de son véhicule, tandis que d’autres souhaitent atteindre le plus rapidement possible le plus haut niveau d’autonomie.
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C’est le cas de Tesla, qui a présenté en octobre 2024 ses Cybercab et Robovan, deux « Robotaxis » dédiés à la conduite autonome au point de se passer de volant et de pédales. Le premier, un petit coupé biplace, embarque déjà pour une tournée européenne à la rencontre de ses potentiels futurs passagers. Nous avons pu découvrir le Cybercab au Centre Tesla de Paris Madeleine, où il est exposé du 23 novembre au 8 décembre 2024.
La Tesla la plus petite (et la moins chère)
S’il partage l’inspiration avec le pick-up Cybertruck, le Cybercab est moins anguleux et surtout beaucoup moins imposant. Tesla ne communique pas les dimensions du Cybercab, encore au stade de prototype, que nous avons évasivement mesuré à environ 4,25 m de long et 1,70 m de large, pour 1,45 m de haut, avec l’application Mesure. l’iPhone. A titre de comparaison, une Tesla Model 3, actuellement la plus petite voiture du constructeur, mesure 4,72 m de long, 1,85 m de large et 1,44 m de haut.
Bien entendu, ce Cybercab n’est qu’une voiture biplace, un choix assumé par Tesla qui indique que 82 % des déplacements en taxi s’effectuent avec un ou deux passagers. Quoi qu’il en soit, les autres modèles de la marque, capables de transporter entre cinq et sept passagers, pourraient également être proposés au sein du futur service de taxi autonome de Tesla.
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Les deux sièges du modèle, accessibles via des portes à élytres, sont particulièrement moelleux sur ce prototype, au détriment du maintien latéral. L’espace alloué aux passagers leur permet de se dégourdir les jambes et la garde au toit est suffisante, même pour les plus grands.
L’écran central mesure 21 pouces de diagonale, ce qui en fait le plus grand à bord d’une Tesla. Si nous n’avons pas pu le prendre en main, il jouera un rôle encore plus important d’information et de divertissement des passagers, dont la tâche de conduite aura été libérée. Deux prises USB-C sont présentes à bord, mais étonnamment aucun chargeur sans fil n’a été intégré à ce prototype.
Le tronc, quant à lui, est très profond mais particulièrement étroit. Il suffirait de charger le moins deux valises cabine de Tesla.
Le format coupé biplace, à l’instar d’une Volkswagen XL1 100 % électrique ou d’une GM EV1 moderne, devrait permettre une consommation inférieure à 12 kWh/100 km. De ce fait, le Cybercab ne devrait pas avoir à embarquer une batterie de grande capacité, même si sa fiche technique est encore tenue secrète. On sait simplement qu’il se chargera par induction, évidemment de manière autonome.
Si Tesla envisage de lancer la production du Cybercab en 2026 pour une entrée en service en 2027, la marque devra déjà finaliser la version entièrement autonome de son Autopilot et obtenir les autorisations nécessaires. Le système de conduite autonome de Tesla, désormais basé uniquement sur des caméras, a cependant perdu son avance sur le reste de l’industrie. Même s’il reste assez efficace, il est encore très loin de permettre une conduite autonome en toute sécurité dans toutes les conditions. Bien sûr, Waymo exploite déjà une flotte de taxis autonomes aux Etats-Unis, mais dans des conditions très encadrées et non sans quelques ratés. Les ambitions de Tesla vont au-delà de cet objectif pour son Cybercab, avec lequel elle espère proposer des courses au prix d’un ticket de bus. Il devrait également être possible de posséder cette voiture électrique 100 % autonome en déboursant moins de 30 000 dollars, promet Elon Musk.
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