Le Coq Sportif hors jeu ? L’équipementier français est en redressement judiciaire et doit trouver une solution dans les six prochains mois pour éviter la faillite. On le sentait venir puisqu’avant les Jeux olympiques, la société suisse Airesis, maison mère, n’avait pas publié ses résultats et avait été suspendue de la bourse de Zurich.
Les JO ont sauvé le Coq Sportif et l’ont fait plonger par la même occasion. La parenthèse enchantée des Jeux est refermée et désormais c’est l’usine de Romilly-sur-Seine et ses 330 salariés qui risque de fermer.
Tout le monde a prêté de l’argent à la marque pour qu’elle soit prête pour les Jeux olympiques. Paris 2024 ne pouvait plus se dire et l’entreprise était chargée de prêts comme un couple surendetté : un Prêt Garanti de l’Etat de vingt millions d’euros en 2020, puis encore dix millions en 2023 pour éviter le dépôt de bilan, un prêt de 2,9 millions du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques en mai 2024 pour fabriquer les tenues et un prêt de 12,5 millions de la Banque publique d’investissement en juillet 2024 car les fédérations n’avaient toujours pas leurs tenues.
Trouver un acheteur… Français
En devenant équipementier officiel, il a fallu fabriquer en quelques semaines 150 000 tenues pour sportifs, ainsi que 220 000 tenues complètes pour arbitres. Les ventes aux consommateurs se sont très bien dérouléesavec plus d’un million de tenues vendues ces derniers mois. Mais il fallait encore de l’argent pour les réaliser et les revenus sont arrivés alors que le trou de perte était déjà béant.
La solution sera de trouver un acheteur. Les discussions se déroulent en secretmais il faudrait si possible un investisseur français pour sauver la marque mais aussi son implantation en France puisqu’une grande partie de la production est revenue au pays, à Romilly-sur-Seine.
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