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Le Massif de Charlevoix jure qu’il n’est pas à vendre

(Québec) Près d’un an après avoir annoncé publiquement qu’il était à la recherche d’un investisseur pour sa prochaine phase de développement, Le Massif de Charlevoix n’en a toujours pas trouvé. La station de ski jure cependant qu’il n’est pas à vendre.

Deux sources ont dit La presse ce sont les derniers jours que le Groupe Le Massif serait ouvert à une acquisition. Vendredi, Le Soleil a indiqué avoir obtenu un mandat donné à la CIBC pour « commercialiser une opportunité d’acquisition ».

L’entreprise a immédiatement démenti ces informations dans une déclaration aux médias. «Le Massif de Charlevoix n’est pas à vendre», a assuré Claude Choquette, président du Groupe Le Massif.

Le mandat de la CIBC n’était pas de vendre la montagne, a assuré le président, mais cherchait plutôt à « identifier le partenaire idéal ». «Cette approche stratégique n’a jamais signifié une intention de vendre l’entreprise, et cette réalité demeure inchangée», indique Claude Choquette.

En décembre 2023, le groupe annonce avoir un plan d’investissement de 400 millions pour augmenter le domaine skiable de 50 % et installer de nouvelles remontées mécaniques pour accéder au secteur du Mont à Liguori.

Mais pour ce faire, la gare de Charlevoix cherchait un partenaire. Pourtant, presque un an plus tard, Le Massif cherche toujours.

« Même si les étapes [de la CIBC] n’ayant pas abouti, la haute direction du Massif de Charlevoix a repris le flambeau en septembre dernier pour poursuivre activement ces recherches », a annoncé vendredi le groupe.

Des sources ont dit La presse que Le Massif avait tenu des rencontres avec des acteurs importants de l’industrie du ski. Une rencontre aurait même eu lieu avec Alterra, propriétaire de Mont-Tremblant.

La presse a écrit à Alterra, une société américaine, mais n’avait pas reçu de réponse au moment de la publication de ce texte. Le Massif s’est également montré avare de commentaires.

«Nous ne commentons pas les discussions en cours», a répondu Pierre-Thomas Choquette, de la firme Arsenal Conseils, qui s’occupe des communications du Massif.

C’est dans ce contexte d’incertitude que le gouvernement du Québec a décidé de restructurer la dette du Massif, lui donnant ainsi un coup de pouce. L’État a révélé cette semaine qu’Investissement Québec (IQ) a reconverti un prêt de 36 millions de dollars au Massif en actions privilégiées. Le prêt a été accordé en 2017. Il ne sera plus à rembourser.

IQ détenait déjà, avant cet ajout d’actions privilégiées, 22,9 % des actions du Groupe Le Massif, selon le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie.

Une entente imminente au Mont-Sainte-Anne?

La transformation du prêt de 36 millions au Massif en actions privilégiées ne sera probablement pas la seule intervention de l’État dans l’industrie du ski de la Capitale-Nationale cette année.

Une Source gouvernementale assure qu’une entente de financement majeure sera annoncée avant la fin de 2024 avec le gestionnaire du Mont-Sainte-Anne, Resorts of the Canadian Rockies (RCR).

L’entreprise albertaine a été la cible de nombreuses critiques de la part des skieurs et même des élus, qui dénoncent le sous-investissement depuis des années dans la montagne. Les critiques ont repris de plus belle après la chute d’une gondole en décembre 2022.

Face à ces critiques, le RCR a présenté au gouvernement un important plan de réinvestissement au Mont-Sainte-Anne, conditionnel à la participation du Québec.

L’ancien ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon avait accueilli le projet avec sang-froid, déclarant en octobre 2023 : « dans le contexte économique, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée que le gouvernement investisse dans les centres de ski, tous centres de ski confondus ».

 
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