Uber Eats a porté plainte le 22 avril après avoir constaté que depuis janvier 2022, des commandes de repas avaient reçu de sa part des remboursements indus.
Les investigations ont été confiées aux gendarmes de la SR (section de recherches) de Paris qui ont interpellé les deux hommes.
Une chaîne Telegram « Fast Eats » proposait de passer des commandes sur la plateforme à -50% de la valeur réelle des repas. Les prévenus ont ainsi récupéré 50 % de la valeur réelle de la commande, ainsi qu’un remboursement intégral par la société Uber Eats, a précisé le parquet.
Les auteurs ont utilisé de nouveaux comptes clients à chaque commande, permettant d’obtenir le remboursement de la première commande. Pour ce faire, ils ont utilisé un programme frauduleux (bot), leur permettant d’automatiser leurs tâches. 137.000 comptes frauduleux ont été détectés, selon la même Source.
L’entreprise américaine a estimé ses dégâts à 2,4 millions d’euros, pour la période comprise entre le 1er janvier 2022 et le 26 juin 2024.
L’enquête a établi que la chaîne Telegram « Fast Eats » proposait deux types de services : la vente de commandes de repas à -50% et la vente de « tech », formation destinée à guider pas à pas un novice afin de lui permettre de transporter des escroqueries lui-même.
Ces « techs » étaient vendues entre 300 et 500 euros.
Selon une autre Source proche du dossier, le jeune homme arrêté en Ile-de-France, né en 1996, sans casier judiciaire et sans profession, est soupçonné d’être propriétaire de la chaîne Telegram, d’avoir reçu de l’argent et de ayant fait disparaître environ 200 000 euros de cryptomonnaies.
“Il conteste les faits qui lui sont reprochés”, a déclaré à l’AFP son avocat, Me Ian Knafou.
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