Son licenciement n’est pas justifié par la justice. Un supermarché espagnol a été condamné par le Tribunal Judiciaire Supérieur de Castille-La Manche pour avoir licencié un employé qui avait mangé une croquette destinée à la poubelle parce qu’elle n’avait pas été vendue, a rapporté l’agence Associated Press ce mercredi 20 novembre.
Les événements se sont produits dans la soirée du 8 juillet 2023, dans un supermarché Mercadona d’Albacete, détaille El Pais. L’employée, qui travaillait dans l’entreprise depuis 16 ans, était responsable avec ses collègues de la fermeture du magasin. En débarrassant le rayon des produits « cuisinés sur place », une de ses collègues dépose sur un chariot toutes les marchandises destinées à la poubelle car non vendues en fin de journée. Le salarié attrape alors une croquette et la mange avant que les produits ne soient jetés.
Elle a ensuite été convoquée deux jours plus tard par la direction qui lui a reproché ses actes. La réglementation interdisant la consommation de produits non rémunérés par les salariés, elle a été immédiatement licenciée pour « faute grave ». L’employé a alors intenté une action en justice contre la marque Mercadona.
Dans son jugement, le tribunal a établi que, même si l’action du salarié pouvait être sanctionnée par une amende, elle ne constituait pas une « faute grave ». Et « en aucun cas », détaille la décision de justice, l’ingestion d’une croquette qui allait être jetée à la poubelle ne peut engendrer « la sanction la plus grave du monde du travail, comme le licenciement du travailleur ».
Il est notamment rappelé que le salarié en question “n’a pas mangé un paquet entier, mais une seule croquette (…) qui ne serait pas en vente le lendemain” et que les faits se sont déroulés en dehors des heures de travail. ouverture du magasin. Le tribunal a ainsi rendu une décision similaire à celle de première instance, qui avait donné raison au salarié en mai. C’est la société Mercadona qui a fait appel et a été rejetée.
En conséquence, la chaîne de supermarchés a été condamnée à réintégrer la salariée injustement licenciée, ou à défaut, à l’indemniser à hauteur de 39 700 euros pour salaires impayés. Elle devra également lui verser 600 euros pour frais de justice.
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