D’ici fin juin 2025, Attestor envisage de céder sa participation de 7,65% dans France Retail Holdings, premier actionnaire du groupe Casino contrôlé par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Le désengagement était attendu mais peut-être pas si rapidement, selon certains analystes. Le fonds britannique Attestor, qui fait partie du consortium qui a racheté Casino aux côtés des milliardaires Daniel Kretinsky et Marc Ladreit de Lacharrière, compte réduire sa participation au capital du groupe stéphanois. D’ici le 30 juin, Trinity, la société dirigée par Attestor, envisage de céder sa participation de 7,65% dans France Retail Holdings contrôlée par Daniel Kretinsky et qui détient 53,04% du capital de Casino, a annoncé le groupe dans un communiqué.
L’accord porte plus particulièrement sur la vente de la participation de Trinity dans France Retail Holdings à la société de l’homme d’affaires tchèque EPEI, qui accroît ainsi encore son contrôle sur le groupe. Et pour cause. France Retail Holding est aujourd’hui détenue à près de 77 % par les sociétés de Daniel Kretinsky, 15,4 % par la société Fimalac de Marc Ladreit de Lacharrière et 7,65 % par Trinity.
Cette opération, programmée »d’ici le 30 juin 2025 sous réserve» d’obtenir les autorisations nécessaires, dénouant ainsi le pacte d’actionnaires entre les trois acteurs qui ont pris le contrôle du distributeur en difficulté financière fin mars. Dans son communiqué, le groupe rappelle toutefois «qu’à ce jour Trinity détient directement 10,05% du capital de Casino » et qu’il conserve à ce stade.
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Cette vente intervient une semaine après l’annonce du plan stratégique de redressement du groupe à l’horizon 2028 par le directeur général, Philippe Palazzi. Avec ce plan qui semble avoir déçu les investisseurs qui espéraient des rendements à court terme, la direction espère atteindre le « retour à la rentabilité » en 2026 et une croissance annuelle du volume d’affaires de 3,7% entre 2024 et 2028. La reprise s’annonce toutefois compliquée, notamment pour les deux fleurons Monoprix et Franprix qui ont souffert d’un sous-investissement flagrant ces dernières années. Cependant, le cadre financier est contraint. Pour redresser la barre, Philippe Palazzi dispose d’un investissement total de 1,2 milliard d’euros. « Cet investissement est bien supérieur à ce qui a été réalisé dans le passé, compte tenu de la taille du groupe. », a assuré le dirigeant, toutefois conscient que la transformation allait « prendre le temps ».
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