Un lieu tout fait
Les débats ont débuté par la présentation des deux projets par Me Emmanuelle Bouillon, la représentante légale. Les candidats ont fait des offres similaires en termes de prix et de reprise du personnel. Mehmet Sandurac est prêt à mettre 305 000 euros sur la table contre 300 000 pour les autres investisseurs. Tous deux s’engagent à reprendre les deux magasins de Bruxelles (Avenue des Arts et Avenue Lepoutre) mais pas celui de Knokke ainsi que 31 contrats de travail (sur un total de 45).
La grande différence concerne la philosophie des deux projets avec en toile de fond une question de localisation. Mehmet Sandurac dispose déjà d’un emplacement tout fait pour installer la librairie. Ce sera dans l’ancien show room BMW, boulevard de Waterloo à côté de l’endroit où il a ouvert un deuxième magasin Mayfair (vêtements, mobilier, décoration), le premier étant à Waterloo. Il dispose de 1 000 m2. Un comité littéraire sera créé, qui sera notamment animé par l’essayiste et philosophe des affaires Luc De Brabandere. “Il s’agit d’un emplacement triple A, à 800 mètres de l’avenue des Arts. Cela nous permettra, nous l’espérons, de fidéliser une majorité de nos clients.a ajouté Me Julien Tondreau. Ce dernier a également souligné l’investissement de 1,5 million prévu dans les nouveaux locaux. Ceci est une offre “béton” qui envisage de déménager »dans les trois mois » (en février 2025) alors que l’offre concurrente est « vague sur la localisation de ladite affaire ».
mouettePersonne n’est contre Mehmet Sandurac même si certains d’entre eux ont déjà eu des problèmes avec Renaud Larsen. Nous savons qu’il peut avoir une personnalité difficile.
« Un nouveau souffle »
Les quatre investisseurs sont, outre Denis Knoops, Michel Culot (VO Communication et fondateur du Salon du livre), Renaud Larsen, un «passionné de littérature » et Patrick Parmentier qui est « Je ne suis plus entrepreneura également précisé Me Bouillon. Ils veulent “travailler main dans la main avec le personnel ». Ils ne l’ont pas encore trouvé.le cas » pour les nouvelles Filigranes, sachant que le déménagement de l’Avenue des Arts doit intervenir au plus tard en mars 2026. Avec l’offre des quatre investisseurs, « il y a peut-être plus d’espoir de bien connaître ce secteur. C’est un concept qui ne fonctionne que si vous lui donnez vie », a expliqué leur avocat Me Yves Brulard. « Le concept store fonctionnera-t-il avec une activité intellectuelle ? se demanda-t-il.
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Le staff, de son côté, pense que l’offre de Mehmet Sandurac «rassure » car l’emplacement est déjà connu. Que “va redonner vie à une librairie un peu obsolète. L’un des membres du personnel a affirmé que «personne n’est contre Mehmet Sandurac alors que certains d’entre eux ont déjà eu des problèmes avec Renaud Larsen. Nous savons qu’il peut avoir une personnalité difficile. Le projet Mayfair apporte plus de stabilité« .
Egalement présent et ému, Marc Filipson, le fondateur de Filigranes, a également soutenu le projet Mayfair. “Je crois que Mehmet Sandurac peut créer une place ».
A la fin de l’audience, Denis Knoops s’est levé pour expliquer que s’il s’était associé à Renaud Larsen, c’était justement pour crédibiliser le projet vis-à-vis du monde de l’édition alors que l’offre de Mehmet Santurac aurait été qualifiée de “blague” par l’éditeur Hachette. Et d’insister sur le “l’incroyable personnalité de Renaud Larsen qui est physicien, actif dans l’informatique et aussi « poète éclairé ». “Mon projet n’est pas celui d’un homme qui veut bouger” en trouvant une affection pour 1 000 m2 vides et «qui recevra plus d’un million pour le déménagement. L’ancien patron de Delhaize faisait référence au bénéfice que Mehmet Sandurac pourrait tirer de l’accord signé par les propriétaires de l’immeuble Avenue des Arts (groupe Unibra) prévoyant une résiliation anticipée du bail en échange d’une indemnité. Denis Knoops a terminé son discours en demandant aux juges de choisir entre «quelqu’un qui veut bien faire” ou un projet qui donne « un avenir littéraire » chez Filigranes.
Le Tribunal de Commerce de Bruxelles tranchera dans les plus brefs délais, au plus tard le mercredi 27 novembre.
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