Les médias sociaux sont la Source d’information préférée des jeunes, malgré un niveau de confiance plus élevé dans les médias traditionnels, selon une nouvelle enquête.
Où les Québécois s’informent-ils?
Près des deux tiers des Québécois s’informent quotidiennement, selon le sondage NETendances de l’Académie de transformation numérique.
Parmi les personnes âgées, les médias traditionnels – télévision, radio et presse écrite – sont toujours privilégiés. Les sites Web et les applications d’information sont également de plus en plus populaires, mais la fracture entre les internautes âgés de 18 à 34 ans est assez évidente ; 64% d’entre eux s’informent sur les réseaux sociaux.
Comment les jeunes s’informent-ils sur les réseaux sociaux ?
Près d’un jeune sur deux (45% des 18 à 34 ans) déclare passer plus de 3 heures par jour sur les réseaux sociaux. Un format en particulier séduit la jeune génération : 77 % d’entre elles consomment régulièrement de courtes vidéos verticales. Propre à TikTok, ces vidéos sont désormais au cœur d’Instagram, Facebook et YouTube et augmentent le temps passé sur ces plateformes.
« Ce format, qui favorise une gratification immédiate tout en proposant un contenu personnalisé et varié, crée un environnement propice à une utilisation prolongée », note l’étude.
Selon l’étude, les influenceurs sont au cœur de l’expérience des jeunes sur les réseaux sociaux. 59% des 18 à 34 ans déclarent suivre au moins un influenceur. Cette proportion risque d’être beaucoup plus élevée, explique Nataly Lévesque, docteure en marketing d’influence à l’Université Laval, puisque « la définition même du terme « influenceur » demeure floue ».
Influenceurs de l’information
Selon une nouvelle étude du Pew Research Center, 37 % des Américains de moins de 30 ans reçoivent régulièrement leurs informations auprès d’influenceurs. Publications factuelles, humoristiques, opiniâtres, ou dernières nouvelles : une majorité de ces internautes trouvent que les informations partagées par les influenceurs de l’information sont utiles et qu’elles sont différentes de celles partagées par d’autres sources d’information.
Ces influenceurs – notamment masculins – sont présents en grande majorité sur X, mais près de la moitié sont présents sur Instagram ou YouTube. La plupart des influenceurs de l’actualité n’ont aucun lien avec les institutions médiatiques.
Les internautes savent-ils repérer les fausses nouvelles ?
Même si les médias sociaux prennent de plus en plus de place dans l’alimentation médiatique des Québécois, la confiance envers les médias traditionnels demeure plus élevée, malgré une baisse de confiance observée depuis plusieurs années.
« Ce déclin se traduit par une certaine réduction de l’écart avec les médias sociaux, en particulier parmi les jeunes générations et les personnes ayant une orientation politique plus conservatrice. Malgré tout, l’écart demeure important», explique Colette Brin, directrice du Centre d’études sur les médias de l’Université Laval.
Si peu d’internautes font confiance aux informations relayées sur les réseaux sociaux, une personne sur trois s’estime capable de reconnaître les fausses nouvelles. Face à cette problématique, de plus en plus d’internautes estiment que la modération des plateformes serait plus efficace que le développement de l’esprit critique.
L’étude montre également que les internautes qui font preuve d’un fort esprit critique sont plus susceptibles de payer pour les informations. Les sources d’information payantes pourraient être perçues comme plus fiables et de meilleure qualité.
Découvrez l’enquête de la Digital Transformation Academy
Lire l’étude du Pew Research Center
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