News Day FR

Crise chez Volkswagen | Le syndicat menace un conflit social historique si les usines ferment

(Francfort) Le groupe Volkswagen va déclencher un conflit social d’une ampleur sans précédent en Allemagne s’il maintient son projet de fermeture d’usines, ont prévenu mercredi les représentants du personnel, à la veille d’une nouvelle séance de négociations avec la direction.

Sans renoncer à ses “positions maximales”, le groupe prendrait “la responsabilité de nous entraîner dans un conflit social comme cette république n’en a pas connu depuis des décennies”, a menacé Thorsten Gröger, négociateur du syndicat IG Metall, lors d’une conférence de presse.

Les représentants du personnel et le premier constructeur européen négocient depuis plusieurs semaines un plan d’économies drastiques pour réduire les coûts de production du groupe en Allemagne et restaurer sa compétitivité en déclin.

Des grèves sont possibles chez le plus grand employeur industriel d’Allemagne après une période de dialogue social obligatoire, commençant en décembre.

Un conflit social surviendrait au pire moment, « dans une situation de crise géopolitique, de faiblesse économique, d’un gouvernement sans majorité et d’une industrie en transformation comme nous n’en avons guère connu », a ajouté le syndicaliste.

La crise chez Volkswagen est emblématique des difficultés de l’industrie allemande, dont la faiblesse ébranle toute l’économie du pays, en plus d’une situation politique incertaine depuis l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz début novembre.

Fin octobre, la direction du groupe a dévoilé un plan de réduction des salaires de 10 % et une révision du système de bonus, qui lui permettraient de réaliser une partie des milliards d’économies visés pour restaurer sa compétitivité.

IG Metall se dit prêt à négocier si Volkswagen renonce aux licenciements purs et simples et aux fermetures d’usines, ce qui serait une première dans l’histoire du groupe.

Lors de la conférence de presse, le syndicat et le comité d’entreprise ont présenté un « plan d’avenir » selon lequel les salariés et membres de la direction renonceraient temporairement à une partie de leurs primes et augmentations de salaire, en échange d’une réduction du temps de travail, pour répondre à la crise. problèmes de surcapacité dans certaines usines.

Ce programme permettrait d’économiser 1,5 milliard d’euros (2,22 milliards de dollars canadiens), ont expliqué les syndicats, une somme encore loin des milliards jugés nécessaires par la direction.

Comme ses concurrents européens, Volkswagen souffre de la baisse de la demande mondiale, notamment de véhicules électriques, et la plupart de ses usines ont réduit leur cadence de production.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :