Il y a 10 ans, TC Transcontinental amorçait un virage stratégique important en acquérant l’entreprise américaine Capri Packaging, fabricant d’emballages flexibles pour le secteur alimentaire. Depuis 2014, Transcontinental a réalisé 10 acquisitions dans le domaine de l’emballage, qui génère aujourd’hui près de 60 % des revenus du groupe, toujours actif dans le domaine de l’impression et des médias.
Rappelons que TC Transcontinental a été fortement touchée par le vaste et irrépressible mouvement de numérisation de l’activité économique et a dû revoir son modèle d’affaires qui reposait essentiellement sur les activités d’impression de journaux et de livres.
En 2013, avant son virage stratégique, TC Transcontinental a réalisé des revenus de 2,1 milliards, dont 66 % provenaient du secteur de l’imprimerie (journaux, hebdomadaires, circulaires, livres, etc.) et 33 % des médias (hebdomadaires, journaux). Entreprisemagazines, circulaires, etc.).
Depuis 2014, le groupe a pris d’assaut le secteur de la production et de l’impression d’emballages à travers de multiples acquisitions d’usines de fabrication, toutes des entreprises familiales, à l’exception de l’acquisition en 2018 de Coveris Americas, qui appartenait à un fonds d’investissement et qui était la plus importante. dans la séquence.
TC Transcontinental a déboursé 1,3 milliard $ pour acquérir Coveris Americas, qui possédait 15 usines situées principalement en Amérique du Nord, à l’exception d’une usine en Grande-Bretagne et d’une autre en Nouvelle-Zélande.
C’est dans la foulée de cette transaction que Thomas Morin, l’actuel PDG de TC Transcontinental, s’est joint à l’entreprise en 2019 à titre de président de TC Emballages Transcontinental à Chicago, avant de devenir président de l’ensemble du groupe en juin 2023.
J’ai rejoint un groupe en pleine transformation, mais nous souhaitons poursuivre la croissance dans tous nos secteurs d’activité, y compris les services de vente au détail et d’impression ainsi que notre division Médias.
Thomas Morin, PDG de TC Transcontinental
Dans le secteur de l’emballage, l’empreinte de TC Transcontinental est solidement ancrée en Amérique du Nord avec 3 usines au Canada, 15 aux États-Unis et 5 en Amérique latine.
« Notre stratégie d’emballage est simple. Nous voulons fabriquer des emballages qui seront recyclés, qui contiennent des matériaux recyclés et qui peuvent être compostables, comme nos emballages de café.
« Nous souhaitons aussi et surtout produire des emballages qui prolongent la durée de vie des produits. Nous disposons d’emballages pour fromages pouvant permettre de conserver certains produits jusqu’à un an. Les emballages souples peuvent augmenter la durée de conservation de la viande de trois jours à plus de vingt jours », explique le PDG.
Le secteur de l’emballage a généré un chiffre d’affaires de 1,7 milliard en 2023, et le groupe emploie 3 700 personnes dans ses 25 usines.
Activités émergentes
Du côté de l’impression, TC Transcontinental est toujours un joueur très actif avec ses quatre centres d’impression au Québec, cinq en Ontario et trois usines en Alberta, en Colombie-Britannique et en Nouvelle-Écosse. En 2023, cette activité a enregistré un chiffre d’affaires de 1,2 milliard et employait 3 200 personnes dans le pays.
« Ces revenus incluent toutes les activités de notre division Services de vente au détail et impression, qui incluent les activités de nos nouveaux dépliants Raddar que nous avons lancés au printemps dernier et qui sont livrés par la poste.
« Notre circulaire physique utilise 60 % moins de papier et est distribuée à plus de 3 millions d’exemplaires au Québec et 2 millions en Colombie-Britannique. Nous prévoyons lancer Raddar prochainement dans les provinces maritimes», anticipe Thomas Morin.
Le PDG de TC Transcontinental n’a pas voulu commenter le conflit de travail qui paralyse le système postal canadien et qui affectera la livraison des circulaires, préférant laisser le médiateur spécial nommé dans le dossier faire son travail.
TC Transcontinental imprime encore aujourd’hui une centaine de journaux au Canada, dont Globe et Mail, ainsi que des hebdomadaires et des mensuels.
En plus de soutenir les commerces de détail en publiant leurs spéciaux hebdomadaires, le groupe Transcontinental a lancé en 2019 un nouveau service pour fabriquer des kiosques installés dans les supermarchés.
« Nous offrons aux commerçants un environnement physique pour promouvoir leurs produits. C’est comme avoir une mini-boutique dans un magasin. Nous l’avons fait avec les kiosques Scène Plus chez IGA ou les kiosques Milwaukee que nous installons dans les Home Depots », explique Thomas Morin.
TC Transcontinental utilise ses capacités d’impression et les combine à son expertise de longue date en développement de contenu pour offrir de tels environnements. Ce secteur a généré un chiffre d’affaires de 200 millions l’an dernier et est en croissance.
Enfin, la division Médias de TC Transcontinental regroupe aujourd’hui toutes les activités d’édition de livres pédagogiques et de distribution d’ouvrages spécialisés, ainsi que la publication de divers ouvrages spécialisés dans le secteur de la construction au Québec.
«Nous sommes dans le top 10 des plus grands éditeurs du secteur de l’enseignement de la langue française dans le monde», souligne le PDG.
Thomas Morin se réjouit particulièrement que le groupe ait réussi au cours des quatre derniers trimestres à dégager une rentabilité accrue, ce qui a contribué à réduire sa dette sous le seuil de 2 fois son EBITDA, à 1,9 fois pour être plus précis. , ce qui est de bon augure pour l’avenir.
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