Il s’attend même à un nouveau coup dur pour le secteur, dès janvier prochain. « Nous annonçons une nouvelle indexation des salaires de 3,5 %. Depuis 2019, cela signifie une augmentation de près de 30 % des salaires, plus l’inflation et le coût de l’énergie, sans compter ceux qui portent encore les dettes du Covid… On peut compter sur une augmentation des faillites de 30 % », poursuit-il.
« 80 % des restaurateurs sont en difficulté aujourd’hui »
S’il a l’impression de se répéter sans être entendu, le constat reste alarmant. « 80 % des restaurateurs sont en difficulté aujourd’hui. On parle de tous ces restaurants milieu de gamme qui ont dû augmenter leurs prix, mais qui ne le font pas assez par peur de perdre des clients. Leurs chambres sont pleines, mais ils ne gagnent pas leur vie. Les 20 % restants sont des fast-foods et des restaurants haut de gamme qui n’hésitent pas à augmenter leurs prix.
Il conseille toutefois à chacun d’augmenter les prix à la carte pour survivre. « C’est nécessaire à la survie du secteur, nous n’avons pas le choix. Ne pas augmenter nos prix ne fait que reporter la faillite à plus tard. Aujourd’hui, il n’y a que ceux qui ont plusieurs restaurants et qui savent réfléchir à une stratégie de groupe qui s’en sortent sans gagner de l’or en lingots, attention.
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Ce qui le rend un peu fataliste, c’est que les nouvelles issues des négociations fédérales, seul niveau de pouvoir où des mesures concrètes peuvent soulager le secteur, ne sont pas bonnes. « Nous espérions beaucoup compte tenu des programmes des partis qui formeront l’Arizona, mais les récents retours que nous avons reçus nous ont mis un coup sur la tête. On parle de beaucoup d’actions sur le pouvoir d’achat, mais « pas de réforme fiscale majeure pour faire quelque chose sur le coût du travail ». Nous nous sentons piégés dans cette histoire. J’en ai marre de me plaindre, mais les nouvelles ne sont pas bonnes, elles sont factuelles. il.
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