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Telegram sommé de révéler les données du pirate informatique, à la demande de l’opérateur

L’étau se resserre-t-il autour du hacker à l’origine de la cyberattaque visant Free ? C’est tout le sens de la récente décision du tribunal judiciaire de Paris, publiée ce lundi 18 novembre. Dans ce jugement, la messagerie Telegram a été sommée de révéler les données du hacker, à la demande de Free. Le tribunal judiciaire de Paris a en effet ordonné à la plateforme, le 12 novembre, de communiquer les données d’identification du vendeur de la base. L’arrêt, repéré par l’avocat spécialiste du numérique Alexandre Archambault sur X, a été publié sur le site de la Cour de cassation.

Nous avons appris que le hacker avait contacté Free pour tenter d’obtenir le paiement d’une rançon. Ce dernier aurait envoyé selon l’opérateur ” quatre messages sous le nom de [Z] [L]trois sur le quai (…) » dédiée à l’échange avec les abonnés de leurs données personnelles (appelée DOP) et une adressée au président du groupe Iliad « M. [J] » (visiblement, Xavier Niel), « par e-mail Telegram » – les jugements publiés sont toujours anonymisés.

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Une rançon de 10 millions demandée

Tout est parti d’un message reçu le 21 octobre, rapporte Free. Quelques jours après la cyberattaque qui a touché quelque 20 millions de ses clients, l’opérateur a reçu une requête sur sa plateforme DOP d’une personne qui « menace d’utiliser frauduleusement les données piratées si une somme de 10 millions d’euros ne lui est pas versée en cryptomonnaie « . Le même message est adressé » à M. [J] », détaille le jugement.

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Free a alors porté plainte, tout en demandant au juge des référés (qui statue sur les demandes urgentes) d’ordonner à Telegram de fournir diverses informations telles que « l’identité civile de l’utilisateur, l’adresse IP attribuée, l’identifiant utilisé, (…) et le numéro de téléphone à l’origine de la communication ».

Depuis l’arrestation du gérant de la plateforme Pavel Durov à Paris, Telegram s’est engagé à mieux collaborer avec la justice dans ses demandes d’identification des utilisateurs en infraction avec la loi.

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Dans ce cas, le droit à la protection des données est jugé moins important que le droit à la vie privée

Entre-temps, le hacker aurait mis en vente les données volées sur le dark web, avec près de cinq millions d’IBAN des clients de l’opérateur. Ces données ont-elles été acquises par d’autres cybercriminels ? Difficile à dire puisqu’un autre hacker, vraisemblablement impliqué dans la cyberattaque, a affirmé que les données des abonnés n’avaient jamais été vendues au plus offrant.

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L’arrêt du tribunal judiciaire de Paris pourrait aider à y voir plus clair. Le 12 novembre, le juge des référés a choisi de répondre favorablement aux demandes de Free. Il estime en effet que « le droit à la protection des données cède ici légitimement la place au droit au respect de la vie privée des abonnés Free et Free mobile dont les données personnelles et bancaires ont été utilisées abusivement ».

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Du coup, il commande Telegram » communiquer aux sociétés Free et Free mobile, aux fins d’une procédure pénale, (et ce) dans un délai de 48 heures après notification de la commande, toutes les données d’identification de la personne ayant créé le compte de messagerie « . On ne sait pas si Telegram, connu pour ne jamais avoir répondu aux sollicitations de la justice française et européenne avant l’arrestation de son dirigeant, a accepté de répondre à cette demande.

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Source :

Arrêt du tribunal judiciaire de Paris du 12 novembre 2024

 
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