A la Bourse de Tokyo, l’indice phare Nikkei a terminé en baisse de 1,09% à 38.220,85 points, l’indice élargi Topix a perdu 0,73% à 2.691,76 points.
La Bourse de Tokyo a chuté lundi, plombée par le ton durcissant de la Réserve fédérale américaine et par un plongeon des valeurs technologiques dans toute l’Asie dans le sillage de Wall Street vendredi, tandis que les banques ont limité la morosité des marchés chinois.
La Bourse de Tokyo sombre, la Fed inquiète
A la Bourse de Tokyo, l’indice phare Nikkei a terminé en baisse de 1,09% à 38.220,85 points, l’indice élargi Topix a perdu 0,73% à 2.691,76 points.
Au lendemain de la vague de froid à Wall Street vendredi, les investisseurs digèrent la perspective d’un ralentissement de la banque centrale américaine (Fed) dans son processus d’assouplissement monétaire, son président Jerome Powell ayant argué que la bataille contre l’inflation n’était pas gagnée.
« Les attentes de baisse des taux d’intérêt (de la part de la Fed), qui soutenaient le marché américain, se sont estompées. Les politiques de relance et les droits de douane de la future administration Trump sont susceptibles d’accroître les pressions inflationnistes, conduisant la Fed à maintenir des taux élevés, soulignent les experts de Tokai Tokyo Intelligence.
Les taux élevés rendent difficile l’obtention de financement pour les entreprises – et les investisseurs.
Le commerce reste volatil et prudent. Outre la menace d’un accroissement des tensions douanières et d’une hausse des rendements américains, « la hausse incessante du dollar, qui s’abat sur les économies asiatiques comme un boulet de démolition » alimente « l’anxiété des investisseurs », avec « le spectre de tensions sur le financement » pour les entreprises. , explique Stephen Innes, de SPI Asset Management.
Vers 06h45 GMT, le billet vert montait à 154,52 yens pour un dollar.
Les propos du gouverneur de la banque centrale japonaise (BoJ) renforçant prudemment la possibilité d’une hausse des taux en décembre ont entraîné une brève hausse du yen, qui a pénalisé les exportateurs comme Toyota (-1,03%).
Mais “les propos du gouverneur n’ont pas été aussi ‘déterminés à monter’ que le marché le craignait, ce qui a freiné l’appréciation du yen” et a indirectement soutenu un peu la bourse, ont jugé les analystes d’IwaiCosmo Securities.
Les valeurs technologiques plongent en Asie, Samsung flotte
Alors que les valeurs technologiques (Nvidia, Meta, Amazon…) ont plongé ensemble à New York vendredi, les valeurs sectorielles ont également pâti lundi à Tokyo : Softbank Group (-2,08%) ou encore les groupes de puces Tokyo Electron (-1,59%) et Renesas (-2,34%).
La hausse des taux obligataires américains, et la perspective d’une Fed moins accommodante, pénalise les titres dont la valorisation dépend des anticipations de bénéfices futurs.
Même tendance à Séoul, où l’expert en puces SK Hynix a chuté de 3,65% vers 06h45 GMT, tandis que le géant des microprocesseurs sophistiqués TSMC a chuté de 0,97% à Taiwan.
En revanche, à contre-courant, le sud-coréen Samsung Electronics a bondi de près de 6% à Séoul après l’annonce d’un rachat massif d’actions par la société.
Les marchés chinois divergent, l’incertitude domine
Après avoir terminé la semaine dernière dans le rouge, les marchés chinois ont divergé lundi, dans un climat très volatile toujours hanté par le spectre d’une guerre commerciale après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.
Vers 06h45 GMT à Hong Kong, l’indice Hang Seng se redressait (+0,78% à 19.578,14 points), mais à Shenzhen, l’indice composite plongeait (-2,72%) — à l’opposé de celui de Shanghai (+1,11%) .
Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a perdu 1,49% à Hong Kong, après avoir annoncé une croissance trimestrielle de son chiffre d’affaires bien inférieure aux attentes.
Surtout, les banques ont soutenu le marché comme ICBC (+2,83%) ou Bank of China (+3,88%), leurs cours étant jugés très sous-estimés.
Le pétrole se stabilise, le bitcoin rebondit
Les prix du pétrole tentaient de se stabiliser après avoir fortement chuté vendredi, dans un marché plombé par la perspective d’un éventuel excédent de brut d’ici 2025, couplée à une baisse de la demande sur fond de conditions économiques moroses.
Vers 06H45 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord augmentait de 0,31% à 71,25 dollars, et celui du West Texas Intermediate (WTI) américain augmentait de 0,19% à 67,15 dollars.
De son côté, le bitcoin a repris des couleurs à la fin des échanges asiatiques, bondissant à près de 92.000 dollars après avoir oscillé les heures précédentes autour de 90.000 dollars.
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