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Chez Orange, un nouveau plan de départ pour les seniors

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Vincent Lecerf, directeur des ressources humaines et de la transformation du groupe Orange. BRUNO LEVY / DÉFIS-REA

Malgré le succès de son dernier plan de départs pour les seniors, achevé en 2022, Orange a indiqué ne pas vouloir lancer de nouveau « seniors à temps partiel » (TPS). Outre son coût (1,7 milliard d’euros), la direction de l’opérateur télécoms s’inquiétait de son effet déstabilisateur : en 2022, 7.600 salariés s’étaient précipités vers le système, pour beaucoup à la dernière minute, qui avait désorganisé certains services et rendu les compétences techniques disparaissent.

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Orange se retourne enfin. Le 7 novembre, lors d’une réunion avec les syndicats organisée dans le cadre des négociations triennales sur la Gestion de l’Emploi et des Carrières (GEPP), le groupe a ouvert la porte à un nouveau TPS. « Cela répond à une demande forte du corps social »explique Vincent Lecerf, directeur des ressources humaines d’Orange. De nombreux salariés ont regretté de ne pas avoir pu bénéficier du plan précédent pendant quelques mois.

Selon les modalités révélées par les organisations syndicales, le nouveau TPS couvrirait la période 2025-2028. Elle pourrait être activée par le salarié cinq ans avant la retraite : la première année serait travaillée à 50 % et rémunérée à 70 % ; les quatre suivants seraient libérés et payés à 60 %, avec une rémunération minimale garantie. Pour y avoir droit, il faudrait avoir quinze ans d’ancienneté, avec un âge de départ à la retraite compris entre 2026 et 2033.

L’objectif de la direction est de lisser au maximum les demandes de TPS pour éviter de connaître le même choc qu’en 2022. Le plan pourrait s’accompagner d’engagements sur les embauches. La précédente en prévoyait 8 000, un objectif quasiment atteint selon Orange.

Faible bruit

Pour M. Lecerf, le TPS « est le dispositif le plus approprié pour accompagner l’adaptation des effectifs du groupe » des activités en déclin à celles en croissance, dans un contexte où « les évolutions technologiques et les nouveaux usages du numérique provoquent une transformation profonde et rapide du secteur des télécoms ». D’autres grands opérateurs télécoms européens (Telefonica, Vodafone, BT, Deutsche Telekom, etc.) ont également annoncé des plans de départ au cours des deux dernières années.

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Créé par Stéphane Richard, l’ancien PDG d’Orange, au lendemain de la crise des suicides de 2008-2009 (trente-cinq salariés se sont suicidés en deux ans), comme outil d’apaisement social, le TPS est devenu un moyen de réduire tranquillement effectifs et masse salariale. Le nouveau millésime permettrait d’anticiper le départ à la retraite de 1 500 à 2 000 personnes par an. Sur les quatre années du plan, cela représenterait 6 000 à 8 000 salariés, soit 9 à 12 % des effectifs d’Orange en . Ils viendraient s’ajouter aux 42 000 salariés passés par le dispositif depuis sa création en 2010. En dix ans, les effectifs de l’opérateur en France ont diminué d’un tiers, pour tomber à 65 000 salariés (dont 11 000 fonctionnaires). ), avec une moyenne d’âge de 49 ans.

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