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Des jeunes de la DPJ hébergés dans des « conditions inadéquates » en Montérégie

Les jeunes hébergés dans les unités de débordement de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie-Est vivent dans des « conditions inadéquates », selon un rapport de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse publié JEUDI. Elle prétend que les droits de ces jeunes ont été violés par le Québec.

L’enquête a conclu que ces jeunes évoluaient dans un environnement marqué par une proximité excessive, un manque d’intimité et des commodités déficientesen raison du manque d’espace dans l’unité régulière.

Outre le problème de surpopulation, le rapport souligne l’absence de cuisines, de fenêtres et de pièces séparées par de simples rideaux ou panneaux dans ces unités de trop-plein ; conditions de vie jugées inacceptables par la Commission.

Les conditions d’hébergement des jeunes doivent respecter leur bien-être et leur besoin d’intimité, et ne pas être dictées par le manque de ressources ou des solutions temporaires inadéquates.

Une citation de Suzanne Arpin, vice-présidente de la Commission, responsable du mandat jeunesse

La Commission appelle donc le ministre responsable des Services sociaux, Lionel Carmant, à investir rapidement en ce sens et à respecter les droits des enfants.

Elle déplore, entre autres, le manque de réponse du gouvernement caquiste aux nombreuses demandes de financement pour la création de nouvelles places d’hébergement. Ce manque d’aide financière conduit, selon elle, à la réutilisation de ces unités temporaires inadéquat.

Trois mois pour réagir

Dans ses recommandations, la Commission invite le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à collaborer davantage avec le DPJ of Montérégie-Est, in order to s’assurer que les unités « Mirage », ou toute autre unité ayant les mêmes caractéristiques, ne soient plus utilisées comme unités de trop-plein.

Le rapport recommande également l’exécution d’un évaluation des impacts potentiels sur les droits des enfants dans un délai de trois mois. Le Québec devra alors s’engager formellement dans l’adoption de mesures, avec une évaluation du délai de réalisation requisdit le rapport.

La nouvelle directrice nationale de la protection de la jeunesse, Lesley Hill, et le ministre responsable des services sociaux, Lionel Carmant.

Photo : Radio-Canada / Sylvain Roy Roussel

C’est un nouveau coup dur pour le MSSSqui a été noyée dans les polémiques ces derniers mois avec des problèmes de gestion au niveau DPJ.

Québec a pourtant promis un retournement de situation au début novembre, en nommant Lesley Hill à la tête du DPJen remplacement de Catherine Lemay.

Celle qui a occupé le poste pendant trois ans et demi a quitté son poste à la suite du scandale sexuel survenu au Centre de réadaptation pour jeunes en difficulté d’adaptation de la Cité-des-Prairies. Lionel Carmant avait exigé sa démission.

Même si des solutions rapides existent pour remettre le réseau sur les rails, les experts interrogés admettent que redresser la DPJ prendrait du temps.

 
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