La hausse des retraites annoncée par Laurent Wauquiez va créer des perdants, prévient Xavier Bertrand. Pour rappel, lundi soir, au JT de TF1, le leader de la Droite républicaine a annoncé que le gouvernement défendrait une augmentation générale des retraites de moitié de l’inflation au 1er janvier, puis une seconde le 1er juillet pour les petites retraites uniquement. De son côté, le président de la région Hauts-de-France a demandé ce jeudi à Michel Barnier de « revenir » sur cette mesure.
“C’est un tour de passe-passe”a critiqué l’ancien maire de Saint-Quentin sur RTL. “Je vais demander une chose à Michel Barnier, c’est de revenir sur la mesure qui a été annoncée par Laurent Wauquiez”, parce qu’elle “ça fait 9 millions de perdants parmi les retraités”il a développé.
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« Soit Michel Barnier n’avait pas exactement l’air(…) soit ils ont compris que ce n’était pas un cadeau pour les retraités, que c’était un cadeau pour Bercy »a fait valoir Xavier Bertrand, dénonçant “un effet d’annonce”. Car ceux qui ne bénéficieront que d’une réévaluation de moitié de l’inflation, «Il leur manquera environ 1%» cette année mais aussi “en 2026 et 2027, jusqu’à la fin de leurs jours”il a détaillé.
Un rattrapage pour les retraités aux revenus modestes
Qu’est-ce que c’est vraiment ? Mardi dernier, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, expliquait sur France 2 que toutes les retraites seraient revalorisées au 1er janvier à hauteur de “la moitié de l’inflation”, actuellement prévu à 1,8% pour 2024, soit « environ 0,9% ».
Pour une pension de 1 200 euros, cette revalorisation de 0,9%, au lieu de 1,8% donc, représente une revalorisation de 10,8 euros, soit 10,8 euros de ” perte “ par rapport à l’indexation traditionnelle, qui aurait atteint 21,6 euros par mois. Pour une pension de 1.600 euros, la revalorisation, comme la ” perte “soit 14,4 euros par mois. Pour une pension de 1.900 euros, ce chiffre s’élève à 17,4 euros par mois.
Depuis le 1er juillet 2025, les retraités à faible revenu – dont les pensions « de base et complémentaire inclus » sont inférieurs à un SMIC net (1 426,30 euros) – seront réévalués une seconde fois, avec « compensation du manque à gagner du 1er semestre »a indiqué Michel Barnier à l’Assemblée nationale. Ces personnes représentent 44% des retraités, a-t-il précisé.
Si l’inflation remonte à 1,8%, ils seront donc à nouveau réévalués de 0,9% et bénéficieront en outre d’une “rattraper” équivalant à la perte de pouvoir d’achat subie au cours des six premiers mois de l’année, a indiqué à l’AFP le ministère du Budget.
Jusqu’à 209 euros de pertes sur un an
Selon les calculs de l’AFP, pour une pension de 1.200 euros, un retraité verrait sa pension mensuelle augmenter à nouveau de 10,8 euros, et toucherait une somme complémentaire, jusqu’à environ 65 euros au total, pour compenser l’absence de revalorisation sur la première période. six mois. La forme de ce paiement n’a pas été précisée.
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Pour d’autres, un retraité avec une pension de 1.600 euros par exemple, qui ne bénéficiera pas de la deuxième augmentation en juillet, la perte de revenus est d’environ 173 euros sur un an, par rapport à une indexation classique. Pour une pension de 1 932 euros (plafond brut des pensions versées par la Sécurité sociale), cette perte est d’environ 209 euros sur un an, par rapport à une indexation complète.
Pour rappel, le gouvernement de Michel Barnier avait initialement prévu de réévaluer toutes les retraites au niveau de l’inflation (2%), non pas au 1er janvier comme c’est l’usage, mais au 1er juillet pour économiser environ 4 milliards d’euros. .
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