La Caisse de dépôt ne cache pas son « inquiétude » face aux phénomènes d’intrusion non autorisée sur les voies, qui ont encore une fois perturbé le service du Réseau express métropolitain (REM) et du métro jeudi matin.
Publié à 9h12
Mis à jour à 11h49
« Ce n’est pas la première fois que cela arrive. Nous sommes inquiets, mais nos systèmes sont capables de détecter chaque intrusion en quelques secondes. Il ne s’agit donc pas de danger pour la vie, mais surtout de service, car il faut arrêter le système immédiatement», a réagi jeudi le vice-président aux opérations de CDPQ Infra, Denis Andlauer, en conférence de presse.
Le REM a dû suspendre son service dans les deux sens peu avant 9 h. Les trains ont pu reprendre leur route vers 9 h 20. Vers 8 h 35, le service de métro a été interrompu sur toute la ligne orange après la présence d’une personne non autorisée. noté sur les rails. Heureusement, là encore, les wagons ont pu reprendre leur route après une dizaine de minutes d’arrêt.
M. Andlauer soutient que ses équipes doivent “continuer à expliquer” à la population les dangers d’une telle activité. « Tout le monde doit savoir que nous parlons d’un système entièrement automatisé, qui passe toutes les 5 minutes. Ce n’est pas un train qui passe de temps en temps”, a-t-il déclaré.
« Les gens doivent changer de comportement. Nous ne pouvons pas franchir les lignes, même si vous coupez la barrière», a ajouté le responsable. Le président-directeur général de CDPQ Infra, Jean-Marc Arbaud, se dit « satisfait » de la réponse de ses équipes lors d’intrusions, et assure que le système « est très sécurisé ».
En mai dernier, la filiale de la Caisse de dépôt a lancé une vaste campagne de communication qui se veut percutante, afin d’implorer les usagers de ne pas s’aventurer sur les rails, à l’heure où des tests dynamiques étaient alors en cours. sur le point d’être lancé sur le tronçon Deux-Montagnes.
« Pour gagner 5 minutes, êtes-vous prêt à passer 5 mois dans le coma ? », pouvait-on lire, entre autres, sur l’une des signalisations qui étaient installées dans les abribus et autres installations à proximité des rails du REM. D’autres slogans comme « pour couper ton trajet, te ferais-tu couper les jambes ? » ou « pour relever un défi, seriez-vous prêt à ne plus jamais le relever ? » ont été utilisés.
Ce phénomène d’intrusion est préoccupant un peu partout dans les transports en commun. En avril, La presse avait révélé que des drones patrouillent dans les tunnels du REM en construction depuis qu’un jeune homme est entré dans l’un d’eux l’été dernier. La Société de transport de Montréal (STM) avait également procédé à des vérifications sur certaines vidéos publiées sur les réseaux sociaux où l’on peut voir des amateurs d’urbex accéder à la loge d’un opérateur de train en mouvement.
With Jean-Philippe Arcand, La presse
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