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Ramzi Khiroun pourrait passer l’examen

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Ramzi Khiroun avant un dîner d’État au Palais Royal de Rabat, Maroc, le 29 octobre 2024. LUDOVIC MARIN/AFP

Ramzi Khiroun s’est montré très discret depuis son départ du groupe Lagardère en 2022, avec 17 millions d’euros d’indemnités de fin de contrat en poche. Depuis, il a été aperçu au sein de la délégation d’Emmanuel Macron fin octobre, lors de la visite d’Etat du président français au Maroc.

Selon les informations de l’Agence -Presse, confirmées par Le mondeL’ancien confident d’Arnaud Lagardère et ancien directeur des relations extérieures du groupe a été mis en examen, le 6 novembre, pour « complicité d’achat de voix et d’atteinte à la liberté de vote » et « complicité d’abus de pouvoir ». Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.

M. Khiroun est mis en cause dans le cadre de l’un des deux volets de l’information judiciaire visant Arnaud Lagardère, mis en examen le 29 avril pour « achat de voix », « abus de biens sociaux et abus de pouvoir » et « diffusion d’informations donnant des indications fausses ou trompeuses ». indications pour agir sur le prix d’un instrument financier, manipulation de marché ».

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Affaire Arnaud Lagardère-Amber Capital : une information judiciaire ouverte pour achat de voix et abus de biens sociaux

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M. Khiroun est soupçonné d’avoir aidé M. Lagardère à obtenir, au printemps 2018, le vote de Qatar Holding LLC, filiale du fonds souverain Qatar Investment Authority (QIA) puis principal actionnaire de son groupe (13% au capital et avec 19,5% des droits de vote), en faveur des résolutions de la direction (donc la sienne), lors de l’assemblée générale des actionnaires, le 3 mai 2018. Et ce en échange d’une promesse faite aux Qataris : nommer Jamal Benomar, diplomate anglo-marocain proche de Doha, au conseil de surveillance de Lagardère SCA pour représenter les intérêts de l’émirat.

Une plainte d’Amber Capital

Le fils de Jean-Luc Lagardère est mis en cause pour d’autres faits présumés. D’abord pour s’être immiscé dans l’élection du conseil de surveillance, censé être un contre-pouvoir à la direction, en participant à des négociations directes avec des responsables qatariens. Ensuite, pour avoir présenté publiquement M. Benomar aux actionnaires comme un prétendu membre ” indépendant ” du conseil de surveillance lors de sa cooptation, en septembre 2018, puis en 2019 lors d’une assemblée générale, au risque d’avoir porté préjudice aux actionnaires.

A l’origine, c’est une plainte déposée en 2021 auprès du Parquet national financier (PNF) par le fonds activiste Amber Capital qui a attiré l’attention de la justice sur cet aspect. « Qatari» du dossier. Documents judiciaires, y compris Le monde a pris conscience, révèlent que d’illustres intermédiaires ont assisté, en coulisses, l’homme d’affaires lors des négociations avec les Qataris, d’abord favorables aux résolutions du fonds Amber avant de se rallier aux propositions de M. Lagardère, le 29 avril 2018.

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