Le taux de chômage augmente à nouveau au Royaume-Uni

(Keystone-ATS) La hausse est plus importante qu’attendu par les économistes et traduit un relâchement du marché du travail, tout comme le ralentissement de la croissance des salaires hors primes (+4,8% sur la période), selon le rapport mensuel de l’emploi. de l’ONS.

En termes réels, c’est-à-dire une fois pris en compte l’effet de l’inflation, la hausse des revenus est stable, à 2,7%, pour le trimestre clos en septembre.

Le nombre d’emplois vacants a continué de baisser pour la période d’août à octobre, selon d’autres données publiées mardi par l’ONS.

“Le marché du travail, qui était extrêmement tendu, s’est adouci, les employeurs embauchant moins de personnel que prévu (…) et le chômage en hausse”, résume Sarah Coles, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Ces chiffres sont scrutés de près par la Banque d’Angleterre (BoE), qui surveille la stabilité des prix et considère notamment la croissance des salaires comme un indicateur de pressions inflationnistes.

La BoE avait relevé son taux directeur depuis fin 2021 pour lutter contre une poussée de l’inflation, se traduisant tant pour les particuliers que pour les entreprises britanniques par des coûts de crédit plus onéreux (prêts hypothécaires notamment).

Elle l’a toutefois abaissé d’un quart de point, pour la deuxième fois cette année, l’inflation étant revenue à la normale – tout en exprimant sa crainte que le budget d’automne du gouvernement travailliste n’augmente à nouveau l’inflation. pressions inflationnistes.

En effet, ce budget présenté fin octobre “prévoyait des augmentations des salaires du secteur public et du salaire minimum”, rappelle Mme Coles pour qui les salaires continueront probablement d’augmenter “pendant un certain temps”.

Mais cela ne durera qu’un temps, ajoute l’analyste, qui estime qu’à partir de 2026 les hausses de cotisations patronales annoncées lors de la même présentation budgétaire pourraient, au contraire, ralentir les hausses de salaires.