Quatorze ans après, le rachat des rames duplex des CFF sème toujours la zizanie

Publié le 12 novembre 2024 à 14h07 / Modifié le 12 novembre 2024 à 14h47

C’est un train qui, sur le papier, avait tout pour plaire : jusqu’à 1300 places assises pour 400 mètres de long et, surtout, une mécanique permettant une conduite rapide dans les virages. Sur leur site Internet, les CFF décrivent les voitures avec « une voiture familiale attrayante », un « restaurant moderne » et des « toilettes claires et spacieuses ». Un vocabulaire digne de l’investissement, puisque les trains longue distance « FV-Dosto », dont l’achat a été signé en 2010 pour 1,9 milliard de francs, représentent le plus gros marché de leur histoire. Mais aussi probablement leur « plus grosse erreur », décide cette semaine le Nouveau journal zurichoisqui cite la colère récente de l’ancien directeur de l’Office fédéral des transports Peter Füglistaler.

L’affaire est connue depuis longtemps. La compensation de roulis de ces trains à deux étages – une technologie qui permet de franchir rapidement les virages en empêchant les voitures de se pencher vers l’extérieur – n’a jamais fonctionné correctement. En 2022, les CFF ont annoncé qu’elles abandonneraient le franchissement rapide des courbes en raison du manque de confort ressenti par les passagers et d’une fiabilité sujette à débat. Les chemins de fer fédéraux ont alors reconnu que cet investissement, qui devait permettre des temps de trajet plus courts sans construction d’infrastructures coûteuses, n’atteindrait jamais complètement son objectif, même si les « FV-Dosto » sont fonctionnels et constituent aujourd’hui « l’épine dorsale » du réseau. réseau longue distance.

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