12.11.2024 – 00h30
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communiqué de presse
Enquête représentative de Comparis sur l’addiction aux smartphones
En Suisse, 40% des adultes montrent des signes évidents de dépendance au smartphone
Un peu plus de 40% de la population suisse présente des signes évidents, parfois prononcés, d’addiction aux smartphones. Ce sont les résultats d’une enquête représentative menée par comparis.ch. Regards frénétiques sur son téléphone portable pour ne rater aucune notification, sensation de stress lorsqu’il n’est pas à portée de main ou que la batterie est vide, sentiment d’isolement en l’absence de smartphone : ces signaux sont particulièrement fréquents chez les jeunes et en francophones. Suisse. Le sexe, le niveau d’éducation ou le revenu n’ont pas d’influence significative sur la dépendance aux smartphones. « Le smartphone permet d’accéder partout et tout le temps au numérique, d’être joignable à tout moment et, de plus en plus, d’effectuer certaines actions du quotidien comme payer, communiquer ou accéder à son abonnement de transports en commun, un nombre toujours croissant. des personnes se laissent envahir par le stress, voire la panique, lorsqu’il n’est pas immédiatement présent », déclare Jean-Claude Frick, expert Comparis Digital.
Zurich, le 12 novembre 2024 – La dépendance au smartphone ou nomophobie (de l’anglais No-Mobile-Phone-Phobia) fait référence à des symptômes pathologiques et à des sentiments d’anxiété ou à des changements de comportement qui se déclenchent lorsque le smartphone n’est pas disponible (voir encadré). Elle est très répandue en Suisse. C’est ce qui ressort d’une enquête représentative de comparis.ch, le comparateur en ligne. Selon ses résultats, plus de 40 % des personnes interrogées présentent des signes évidents de nomophobie, parfois marqués, ayant obtenu au moins 30 points sur une échelle de 0 à 40. Seuls 23 % des participants à l’enquête n’ont aucune difficulté à se passer de leur téléphone portable.
« Le smartphone permet d’accéder partout et tout le temps au numérique, d’être joignable à tout moment et, de plus en plus, d’effectuer certaines actions du quotidien comme payer, communiquer ou accéder à son abonnement de transports en commun, un nombre toujours croissant. des personnes se laissent envahir par le stress, voire la panique, lorsqu’il n’est pas immédiatement à leur portée », observe Jean-Claude Frick, expert Comparis Digital.
Les jeunes sont nettement plus touchés
Les jeunes de 16 à 35 ans sont particulièrement touchés par une utilisation excessive du smartphone. Dans cette tranche d’âge, 54 % souffrent clairement de nomophobie, avec des symptômes parfois prononcés. Seuls 14% peuvent se passer de leur téléphone portable sans problème. En revanche, parmi les plus de 55 ans, 38 % sont insensibles à l’addiction aux smartphones.
« Utilisé pour les tâches les plus diverses, le smartphone est le gadget numérique central des jeunes. “L’addiction au téléphone portable, combinée à la peur de passer à côté, aggrave ces symptômes dans cette partie de la population”, explique J.-C. Frick.
La Romandie, région où la dépendance au smartphone est la plus marquée
Il existe également des disparités au niveau des régions linguistiques. La dépendance au smartphone est nettement plus marquée en Suisse romande (où 47% de la population présente des signes au moins évidents de nomophobie) qu’en Suisse alémanique (où ce taux atteint 37%).
«En Suisse romande, l’usage des réseaux sociaux, des services de streaming vidéo et de jeux est plus marqué qu’en Suisse alémanique. C’est ce que montre par exemple le Digimonitor de REMP, la société de recherche et d’étude sur les médias publicitaires. Être à la pointe de la digitalisation pourrait avoir un impact négatif », estime J.-C. Frick.
Plus facile de se passer de son téléphone portable à la campagne
Il existe également une fracture ville-campagne. En milieu rural, 28% des personnes interrogées peuvent se passer de leur téléphone portable sans problème (contre seulement 19% des citadins ayant répondu à la question). A l’inverse, 43 % des citadins sont clairement touchés par la nomophobie, parfois sévèrement, contre « seulement » 34 % de la population rurale.
Pour l’expert de Comparis, ces données confirment un cliché : « En milieu urbain, l’usage du smartphone est plus élevé en raison des exigences professionnelles et sociales. En milieu rural, le besoin d’être joignable en permanence et l’envie de tout faire avec son smartphone sont moins prononcés. Autre facteur : à la campagne, les associations rassemblent un plus grand nombre de personnes qu’en ville. Ces associations jouent pourtant un rôle important dans la vie sociale. On s’y retrouve plus souvent que sur Facebook. »
Les ménages avec enfants sont nettement plus exposés à la nomophobie
Les personnes vivant dans des ménages de trois membres ou plus sont également plus susceptibles d’être touchées par la nomophobie que celles vivant seules ou en couple. De même, les personnes vivant avec des enfants sont beaucoup plus susceptibles de montrer des signes évidents d’une dépendance parfois prononcée aux smartphones que les personnes sans enfants. En revanche, le niveau d’éducation, le revenu ou le sexe n’ont pas d’influence significative sur la tendance à la nomophobie.
« Au sein des familles, la dépendance aux smartphones est souvent plus élevée, car les parents et leurs enfants partagent le besoin d’être joignables et d’accéder à l’information. De plus, à l’adolescence, les jeunes déteignent sur leurs parents lorsqu’il s’agit de l’utilisation de leur smartphone. Ainsi, certains objets passent du papier au numérique, comme le calendrier familial autrefois accroché au mur », explique J.-C. Frick. D’où sa demande : « Les écoles doivent aborder encore plus en profondeur la question de l’utilisation responsable des smartphones et en faire une matière obligatoire. »
Vérifier le téléphone plusieurs fois par jour et se sentir stressé en cas de privation
Les participants à l’enquête ont dû répondre à 10 questions sur leur utilisation de leur smartphone. Leurs réponses ont permis de mieux comprendre leur propension à dépendre de leur smartphone. Le plus souvent, ils ont déclaré vérifier leur appareil plusieurs fois par jour pour s’assurer qu’ils n’avaient manqué aucun message. Vient ensuite l’évocation d’une sensation de stress en l’absence du smartphone. En troisième position parmi les réponses les plus fréquentes vient le sentiment d’agitation à l’idée même de ne pas avoir son téléphone portable avec soi pendant au moins une journée.
L’une des mesures prises pour prévenir ces situations est la possession de plusieurs téléphones portables. Logiquement, l’enquête Comparis montre donc une tendance significativement plus élevée à une mauvaise utilisation de leur téléphone par les personnes possédant deux appareils (46%, contre 37% avec un seul appareil).
La désintoxication numérique et la recherche d’alternatives peuvent aider
Expert du numérique J.-C. Frick conseille aux personnes concernées de se désintoxiquer du numérique : « Vous pouvez par exemple limiter votre utilisation quotidienne à deux heures et fixer des horaires fixes pour l’utilisation du téléphone portable. » De même, il peut être utile de se mettre consciemment dans des situations inconfortables pour s’habituer progressivement à recourir délibérément à d’autres solutions (avoir sur soi de l’argent liquide, une carte de crédit, un plan de la ville ou porter une montre par exemple). « Mais nous devons prendre ce désordre au sérieux. Dans les cas graves, une psychothérapie peut être nécessaire », explique J.-C. Frick.
Qu’est-ce que la nomophobie ?
Le terme smartphone addiction ou nomophobie (de l’anglais No-Mobile-Phone-Phobia) fait référence à la dépendance pathologique au téléphone portable. Il est apparu en Grande-Bretagne à la fin des années 2000. Une étude du service postal britannique a montré qu’en Grande-Bretagne, près de la moitié des utilisateurs de téléphones portables souffraient de dépendance aux smartphones. La nomophobie peut se manifester par des symptômes tels que l’anxiété, des réactions physiques telles que des palpitations cardiaques, des sueurs ou des changements de comportement (comme ne pas éteindre son téléphone portable ou transporter plusieurs appareils avec soi). La nomophobie n’est pas encore officiellement reconnue.
Méthode
L’enquête représentative a été réalisée par l’institut de sondages et d’études de marché innofact pour comparis.ch auprès d’un échantillon de 1050 personnes de toutes les régions de Suisse. L’enquête a eu lieu en octobre 2024. Les répondants ont répondu à 10 questions sur une échelle de 1 à 5 (1 – Fortement en désaccord, 2 – Plutôt en désaccord, 3 – Ni d’accord ni en désaccord / Neutre, 4 – Plutôt d’accord, 5 – Tout à fait d’accord). Le nombre de points par question a été cumulé et interprété selon les équivalences suivantes : Réponses totalisant 10 à 19 points : signes mineurs de nomophobie. Réponses totalisant 20 à 29 points : signes modérés de nomophobie. Réponses totalisant 30 à 39 points : signes évidents de nomophobie.
Réponses totalisant 40 à 50 points : nomophobie prononcée.
Les questions suivantes ont été posées :
- Je me sens mal à l’aise si je n’ai pas un accès constant aux informations via mon smartphone.
- Je deviens nerveux lorsque la batterie de mon smartphone est presque morte (
- Je m’inquiète lorsque je n’ai pas de réseau mobile ou de connexion Internet (=2 barres).
- Je vérifie souvent mon smartphone pour m’assurer de ne manquer aucun message ou appel (plusieurs fois par jour).
- Je me sens stressé lorsque je n’ai pas mon smartphone avec moi.
- Je panique si je ne peux pas utiliser mon smartphone immédiatement si je le souhaite.
- Je me sens isolé lorsque je ne peux pas utiliser mon smartphone.
- J’interromps régulièrement (quotidiennement jusqu’à plusieurs fois par semaine) tout en étant pleinement conscient d’autres activités ou conversations pour regarder mon smartphone.
- J’emporte mon smartphone partout et je l’utilise ou je le laisse pour voir l’écran, même dans des situations où ce comportement pourrait être inapproprié (par exemple dans la salle de bain, lors de réunions).
- L’idée de me retrouver sans mon smartphone pendant un moment (au moins 1 journée) m’inquiète.
Pour plus d’informations :
Jean-Claude Frick Expert Numérique chez Comparis Téléphone: 044 360 53 91 E-Mail: [email protected] comparis.ch
À propos de comparis.ch
Avec plus de 80 millions de visites par an, comparis.ch est l’un des sites Internet les plus visités de Suisse. L’entreprise compare les prix et les services des caisses de santé, des compagnies d’assurance, des banques et des opérateurs télécoms. Elle présente également la plus grande offre en ligne de Suisse dans le domaine de l’automobile et de l’immobilier. Avec ses comparaisons détaillées et ses analyses approfondies, il contribue à plus de transparence sur le marché. comparis.ch renforce ainsi l’expertise des consommateurs dans la prise de décision. L’entreprise a été fondée en 1996 par l’économiste Richard Eisler. Il s’agit d’une entreprise privée. Aujourd’hui encore, Comparis est détenue majoritairement par son fondateur. Aucune autre entreprise ni l’État ne détient de participation dans Comparis.
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