Danielle Milon le répète avec une pointe d’emphase : à ses yeux de maire (DVD), Cassis est «la plus belle ville« . Les touristes ont beau nuire au nom de la ville (ce fameux « s » final), ils y affluent chaque été par dizaines de milliers. Cette attractivité s’est accompagnée de l’explosion du nombre de meublés de tourisme : ils étaient «368 en 2009, 1 300 aujourd’hui, dont 950 résidences secondairesexplique l’élu. Certains propriétaires possèdent jusqu’à 13 propriétés ! C’est devenu une entreprise.« Or, dans le même temps, Cassis perdait 1 000 habitants, soit 1/8ème de sa population : »C’est énorme.« Il est très difficile de trouver un logement là-bas »ou bien nous vous louons d’octobre à mai et vous devez partir l’été« . A 7 552 euros le m², il est vrai que son portefeuille immobilier est aujourd’hui le plus cher des Bouches-du-Rhône.
La hache de guerre est déterrée
Derrière ces chiffres se dessine un avenir qui effraie l’élu : celui d’un village réduit à un écrin, où le «les écoles, les services publics, les emplois disparaissent. Saint-Tropez est beau, mais je ne veux pas de ça ici « Depuis trois ans, elle a déterré le hache de »guerre» contre Airbnb et ses plus gros investisseurs. Objectif: “bloquer« l’expansion des locations saisonnières, ramenant leur nombre à un point d’équilibre »disons 500 maximum« . La mairie a déjà augmenté la part communale de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, rendu obligatoire l’immatriculation des logements meublés, et combine désormais l’autorisation avec une indemnisation – après six ans – par la mise sur le marché d’un bien locatif longue durée. selon elle, la nouvelle législation est trop tardive ».va dans le bon sens, avec la possibilité d’infliger des amendes aux contrevenants : il faut savoir sortir le bâton« .
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