Amazon, Ubisoft, Groupama Immobilier… De plus en plus d’entreprises demandent à leurs salariés de retourner au bureau. En 2021, pendant le Covid, 18 % des salariés sont passés à au moins trois jours de télétravail par semaine. Deux ans plus tard, cette proportion est tombée à 5 %, selon la Dares, centre de statistiques rattaché au ministère du Travail.
Une pratique plus modérée et réfléchie
Parmi les rares privilégiés qui peuvent encore télétravailler plusieurs jours par semaine, on retrouve principalement des cadres… qui ont souvent des postes plus adaptés à cette pratique. Pour le reste des salariés, le télétravail est désormais limité à un ou deux jours par semaine.
Après l’avoir déployé en urgence pendant la pandémie, les entreprises ont pris le temps de réfléchir à l’usage qu’elles souhaitent faire du télétravail, estime Christophe Nguyen, président du cabinet Empreinte Humaine : « Ce n’est pas seulement une nouvelle réalisation sociale qui permet de mieux équilibrer votre vie privée et votre vie professionnelle Mais au contraire quelque chose qui permet d’avoir une nouvelle organisation plus flexible et qui permet quand même d’entretenir un esprit entrepreneurial et de développer des compétences. .
Un mouvement moins brutal qu’aux Etats-Unis
Aux Etats-Unis, la fin du télétravail a été radicale dans certaines entreprises. Comme Amazon, qui exigeait un retour à 100 % dans les bureaux.
Mais pour Christophe Nguyen, il est peu probable que le mouvement devienne aussi brutal en France : « En France, de nombreuses entreprises ont négocié des accords de télétravail. On ne peut donc pas y aller de manière péremptoire ou autoritaire, par un retour massif des salariés. Cela ne passera pas les négociations sociales, qui prennent un peu de temps en termes de dialogue, et de mise en œuvre de ce type de décision.
Les entreprises qui supprimeraient totalement le télétravail prendraient un risque important puisque près d’un cadre sur deux déclare qu’il démissionnerait dans ce cas.
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