Protectionnisme, tarifs douaniers, inflation… Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche fait craindre le pire à de nombreux Québécois. Toutefois, le résultat de l’élection présidentielle américaine n’est pas une si mauvaise nouvelle que certains le pensent, affirme Sylvain Charlebois, spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie.
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« Durant son premier mandat, l’inflation alimentaire n’a pas vraiment posé de problème. En effet, l’inflation alimentaire est toujours restée autour de 1,5% à 2,5% de 2017 à 2021», a-t-il expliqué en entrevue sur LCN.
Quant aux tarifs douaniers, « M. Trump a souvent changé d’avis», rappelle Sylvain Charlebois.
« Quand on parle d’agroalimentaire, il faut être prudent. Nous avons affaire à une industrie où les marges sont très, très fines », souligne-t-il.
Ce dernier estime qu’imposer des tarifs douaniers sur les produits alimentaires québécois et canadiens serait peu judicieux pour Donald Trump.
“MS. Harris a perdu pour de nombreuses raisons, mais l’une des principales raisons pour lesquelles elle a perdu était l’inflation et le coût de la vie aux États-Unis. Je ne pense pas que M. Trump veuille réellement semer la misère chez les Américains en appliquant des droits de douane sur les produits canadiens pour augmenter leurs factures d’épicerie.
Le spécialiste estime plus probable que ces tarifs ciblent principalement des produits en provenance de Chine.
M. Charlebois rappelle également que lors du premier mandat de Donald Trump, le Canada a ratifié un nouvel accord de libre-échange très profitable aux producteurs agroalimentaires d’ici.
« Les exportations ont explosé. Nous exportons actuellement pour près de 60 milliards de dollars de produits agroalimentaires, ce qui constitue un record. L’ALENA 2.0 a donc été extrêmement bénéfique pour nos PME québécoises et canadiennes, particulièrement. On exporte beaucoup plus», affirme Sylvain Charlebois.
Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.
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