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Ce constructeur, en pleine tourmente, va supprimer 9 000 emplois et réduire sa production

Nissan, comme de nombreux autres acteurs de l’industrie automobile, est confronté à des difficultés financières. Le deuxième trimestre de son exercice s’est terminé sur une perte nette inattendue de 56 millions d’euros, alors que les analystes anticipaient un bénéfice. Dans le même temps, son chiffre d’affaires est tombé à 18 milliards d’euros, enregistrant une baisse de 5% par rapport à l’année précédente.

Face à cette situation préoccupante, Nissan a annoncé des mesures urgentes pour redresser ses performances. Dans un communiqué, le groupe a déclaré vouloir créer une entreprise « plus réactif et plus résilient, capable de s’adapter rapidement aux évolutions du marché ».

Réductions de coûts et suppressions d’emplois

Pour se restructurer, Nissan compte réduire drastiquement ses coûts. Le groupe s’est fixé pour objectif de réduire ses coûts fixes de 1,8 milliard d’euros et ses coûts variables de 6,8 milliards d’euros d’ici l’exercice 2024-2025. Pour atteindre cet objectif, le constructeur prévoit une réduction de 20% de sa capacité de production mondialeainsi que la suppression de 9 000 emplois à l’international. Des mesures de rationalisation des coûts sont également prévues, tandis que les investissements dans la recherche seront prioritaires.
Dans le cadre de cette stratégie de rationalisation, Nissan réduira également sa participation dans Mitsubishi de 34 % à 24 %.
En raison de résultats décevants au deuxième trimestre, Nissan a revu à la baisse ses prévisions pour l’ensemble de l’exercice 2024-2025, qui s’achève en mars prochain. Le constructeur ne fournit cependant plus de prévision précise de son bénéfice net, expliquant que ce dernier dépendra des coûts générés par les efforts de redressement en cours.

Craintes liées aux menaces de droits de douane américains

Aux Etats-Unis, marché crucial pour Nissan, les ventes du constructeur ont chuté de 2,3% sur un anatteignant seulement 212 000 unités vendues entre juillet et septembre. La mission du fabricant est de « reconstruisez votre marque » dans ce pays. Le retour de Donald Trump à la présidence pourrait intensifier ces droits, ce qui poserait un défi à Nissan, qui exporte une part importante de ses véhicules aux États-Unis depuis le Mexique.
« Nous exportons un nombre important de véhicules du Mexique vers les États-Unis, cela devrait atteindre environ 300 000 unités cette année »a déclaré Makoto Uchida, directeur général de Nissan. Le constructeur envisage de faire du lobbying pour éviter une augmentation des tarifs douaniers tout en ajustant ses stratégies à moyen et long terme.
Outre les États-Unis, Nissan connaît également des difficultés sur le marché chinoisoù ses ventes ont chuté de 13%, atteignant 172 000 unités au dernier trimestre. Le constructeur fait face à une concurrence féroce de la part des acteurs chinois, dominants sur le segment en plein essor des véhicules électriques. En Europe, les ventes trimestrielles de Nissan ont également reculé, enregistrant une baisse de 5,9%, avec 80 000 véhicules vendus.

Pour rebondir, Nissan mise sur l’électrification de son catalogue. Le constructeur prévoit de lancer de nouveaux modèles de voitures électriques en Chine ainsi que des modèles hybrides rechargeables et électriques sur le marché américain. Le groupe vise également de réduire le temps de développement de ses nouveaux modèles à 30 moisdans l’espoir de rester compétitif face aux évolutions rapides du secteur automobile.

 
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