Les géants du numérique Meta et TikTok se présenteront fin novembre devant les députés de l’Assemblée nationale chargés d’étudier l’impact des écrans et des réseaux sociaux sur les jeunes Québécois.
« Tout le monde s’accorde sur la nécessité de mieux encadrer l’usage des écrans, c’est indéniable. Tout le monde est aussi d’avis que les plateformes jouent un grand rôle, occupent une grande place dans la vie des jeunes, alors on veut les entendre aussi», fait valoir la députée caquiste Amélie Dionne, présidente de la Commission spéciale chargée d’examiner leur omniprésence dans la vie des enfants et des adolescents.
Les parlementaires évaluent notamment la possibilité d’interdire les smartphones dans les écoles, et pas seulement dans les salles de classe. Le Parti québécois y est favorable et le ministre Bernard Drainville ne l’exclut pas. On parle également d’un âge minimum pour accéder aux réseaux sociaux.
Meta Canada et TikTok Canada seront donc en commission parlementaire le 25 novembre pour répondre aux questions des élus québécois.
D’ici là, les députés seront sur le terrain. Après avoir entendu de nombreux scientifiques et représentants du réseau éducatif, la Commission spéciale arrive cette semaine dans les écoles de l’est du Québec pour prendre le pouls des élèves.
La tournée a débuté mardi sur la Côte-Nord dans un établissement d’enseignement secondaire de la communauté autochtone de Pessamit et dans une école primaire de Baie-Comeau. Les prochains jours seront consacrés aux institutions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. Les députés se rendront ensuite à Québec, à Montréal et en Outaouais. Tous les citoyens intéressés sont également invités à participer via une consultation en ligne.
Des écoles qui ont serré la vis
Les élus ont choisi les établissements dans le but d’entendre des élèves du primaire et des adolescents du secondaire aux profils variés : des écoles qui ont serré la vis sur les téléphones portables, d’autres qui sont plus permissives, des écoles anglophones, francophones et privées. et publique.
« Suite à la consultation des experts, nous avons eu des informations selon lesquelles dans les milieux municipaux où les infrastructures sportives et culturelles sont très présentes, cela peut affecter le temps d’écran. Il y a aussi des écoles qui ont plus d’outils pédagogiques que dans d’autres écoles, c’est tout ce que nous avons voulu vérifier en faisant le tour des écoles et en discutant avec les élèves, si tout cela a un impact sur le temps d’enseignement. « écran », précise le député de Rivière-du-Loup–Témiscouata.
Amélie Dionne affirme que les étudiants consultés jusqu’à maintenant se sont ouverts sur leurs habitudes numériques, celles de leurs parents et les règles qui prévalent à la maison concernant le temps d’écran. Mais surtout, nombreux sont ceux qui ont souligné à quel point le téléphone portable constitue un outil social pour les jeunes d’aujourd’hui.
« Nous avons remarqué qu’ils l’utilisent beaucoup pour discuter avec leurs amis. Avant, c’était le bon vieux téléphone, on pouvait passer deux ou trois heures au téléphone», illustre-t-elle.
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