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le coup de gueule d’un média indépendant contre Shein et Temu

LLe PDG de La Poste s’est exprimé lors d’une audition mercredi 30 octobre devant la commission sénatoriale des Affaires économiques sur la « montée en puissance des plateformes chinoises », Temu et Shein, qui « représentent 22 % de nos colis ». “C’était moins de 5% il y a cinq ans”, a précisé Philippe Wahl, “et 1% de plus qu’Amazon qui est le premier client, mais aussi le premier concurrent de La Poste”.

La direction de l’entreprise a ensuite précisé que la part des colis gérés pour le compte des deux plateformes était bien plus importante en qu’en Europe. Le commerce en ligne connaît actuellement une « reprise très lente » avec « une très forte pression sur les marges », avait précédemment précisé Philippe Wahl, affirmant toujours qu’il estimait qu’il s’agissait d’un « secteur d’avenir ». L’activité de livraison de colis représente plus de la moitié du chiffre d’affaires de La Poste, alors que son activité historique, les lettres, ne représentera que 15 % de ses ventes à la fin de cette année, selon M. Wahl, relayé par nos confrères de La Voix du Nord.

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« Commencez-vous à comprendre le problème ? »

« Cette part des forfaits Shein et Temu est plus importante en France que dans le reste de l’Europe. Commencez-vous à comprendre le problème ? », a réagi Thomas Wagner, le fondateur du site Bon Pote, sur les réseaux sociaux, interpellant directement le gouvernement français. « Shein, c’est 7 500 nouveaux vêtements par jour en ligne. Une horreur qui pousse à la surconsommation, détruit l’environnement et conduit à des salariés exploités et sous-payés. Tout cela se produit parce que le gouvernement actuel le permet. Bruno Le Maire n’a rien fait pour arrêter le phénomène. Antoine Armand, vous êtes le nouveau ministre de l’Économie, allez-vous prendre le problème à cœur ? Pour les Français et pour nos engagements climatiques ? », interroge le fondateur du média indépendant engagé pour l’environnement.

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Et de fait : Shein, application fondée en Chine en 2012, est considérée comme un emblème des dérives sociales et environnementales de la mode low-cost. Temu, qui connaît une croissance fulgurante en Europe grâce à une stratégie de prix bas, est la version internationale du mastodonte chinois du e-commerce Pinduoduo, né en 2015. Il propose une multitude de produits : vêtements, jouets, décoration, outils, produits de haute qualité. -technologie…

«On vivait très bien sans»

Fin septembre, six pays de l’Union européenne, l’Allemagne, la France, l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Pologne, ont demandé à l’Union européenne de serrer la vis contre ces sites de commerce en ligne. en ligne, soupçonné de vendre des produits parfois dangereux pour les consommateurs. En juin, la Commission a demandé des informations à Temu et Shein afin de vérifier leur respect des règles européennes en matière de protection des consommateurs, les interrogeant notamment sur les mesures qu’ils mettent en œuvre pour permettre la déclaration des produits illégaux.

D’autres demandes concernent des interfaces trompeuses (« dark patterns ») qui permettent de manipuler le comportement des utilisateurs, la protection des mineurs, la transparence des systèmes de recommandation de produits, ou encore la traçabilité des vendeurs sur ces plateformes.

« Les solutions existent, nous les avons données sur Bon Pote dans un article sur Shein. Interdire la publicité pour la fast fashion. Réguler l’offre, taxer les producteurs, mieux informer les consommateurs. Ne faites pas comme si c’était impossible, nous avons très bien vécu sans Temu, Shein et Amazon, nous vivrons très bien sans eux », insiste Thomas Wagner.

 
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