Il s’agit d’une première expérimentation des « Mousquetaires » : le groupe se donne en effet jusqu’au printemps 2025 pour étudier les résultats de cette initiative, avant d’envisager d’étendre ce principe à d’autres produits à forte saisonnalité.
Attentes des consommateurs
Cette initiative pourrait-elle être transposée dans la grande distribution belge ? Chez Intermarché Belgique, cette possibilité est actuellement à l’étude. Il n’y a cependant aucune confirmation à ce stade.
En matière de concurrence, les avis sont loin d’aller dans le sens du géant français. « Pour ALDI, la devise est très claire : nous nous approvisionnons le plus près possible et aussi loin que nécessaire. Cela vaut donc également pour nos produits frais : fruits et légumes, viande, etc. répond Jason Sevestre, porte-parole de la marque.
En d’autres termes, les habitudes de consommation sont une priorité et au centre de l’attention de la chaîne de supermarchés. Cela n’empêche pas les collaborations avec des fournisseurs belges. ALDI ne souhaite cependant pas emboîter le pas à Intermarché. « Dès que la saison des fraises belges le permet, nous vendons des fraises d’origine belge. Bien évidemment, cette saison se termine traditionnellement vers le mois de septembre. Mais la consommation de fraises ne s’arrête pas. C’est pourquoi nous devons nous approvisionner dans d’autres pays afin de pouvoir répondre à la demande des clients. Les consommateurs belges consomment des fraises toute l’année, et elles sont également présentes dans leur menu de fin d’année. Quant aux cerises, ce sont encore une fois les envies du client qui priment : « C’est un produit que l’on consomme typiquement durant l’été. […] Alors là aussi, nous écoutons nos clients et ne les proposons pas en hiver.
L’écho est sensiblement identique chez Colruyt : « Nous adaptons notre offre en fonction de la demande des clients. Nous constatons que les cerises sont moins demandées en période de fin d’année, nous ne les proposons donc pas pendant les mois d’hiver. En revanche, nous proposons des fraises (en quantité réduite) car les clients les recherchent tout au long de l’année. Comme pour tous nos produits, nous privilégions autant que possible un approvisionnement local et belge.
Comme ses concurrents, le géant Carrefour ne se passera pas de fraises cet hiver. « La différence, c’est que les quantités et les variétés proposées sont moindres que pendant les mois d’été. » Plus généralement, se priver de fruits et légumes importés n’est pas à l’ordre du jour. “Pour donner une idée, le fruit le plus vendu dans nos rayons reste la banane.”
De son côté, Lidl ne compte pas non plus changer sa formule : « Il y a de fortes chances que nous proposions des fraises belges lors des fêtes de fin d’année » on nous dit.
Une décision collégiale, sinon rien
L’expérience française d’Intermarché serait-elle trop audacieuse ? Delhaize estime, de son côté, qu’une telle approche ne peut être envisagée que si tous les grands acteurs du commerce de détail sont alignés. Sans cela, cette initiative serait inefficace.
« Si un seul détaillant cesse de vendre ce type de produit, cela ne fera que déplacer le problème, car les consommateurs l’achèteront dans un autre supermarché. Cela ne réduira absolument pas l’impact en termes de consommation et d’émissions de CO2 associées. pour le transport, par exemple.conclut Karima Gozzi, porte-parole de la marque au lion.
Related News :