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Le « New York Times » fait face à une grève de ses spécialistes des outils numériques

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Le bâtiment du « New York Times » à New York, le 21 mai 2009. PHOTOGRAPHE REUTERS / REUTERS

Et si la fameuse aiguille de New York Times resté immobile ? Et si le compteur affiné depuis des mois en préparation du 6 novembre pour permettre à ses millions de lecteurs de suivre le résultat de l’élection présidentielle américaine se retrouvait bloqué ? Mardi 5 novembre dans l’après-midi, en effet, la grève illimitée lancée la veille par les salariés des métiers technologiques du quotidien se poursuivait alors que l’actualité électorale était sur le point de s’accélérer.

Le New York Times mobilisé « plus d’une centaine de reporters, photographes, vidéastes et data journalistes » à travers le pays pour couvrir et analyser les résultats du scrutin, se félicite le journal sur son site internet, qui ne révèle aucune perturbation.

« Nous savons que c’est une journée de grève difficile pour nos membres, a déclaré le syndicat sur son compte X, mardi, à 13 heures (heure de Paris), mais nous voulons être clairs : nous sommes ici à cause des décisions de la direction du New York Times. » Celui-ci, affirme la New York Times Guild, le principal syndicat des travailleurs de la technologie du journal, refuse d’accéder aux revendications d’augmentation des salaires et d’amélioration des conditions de travail présentées par les grévistes.

Les négociations se sont toutefois poursuivies jusqu’à dimanche soir. « Les points de friction de ces derniers jours ont porté sur la question de savoir si les travailleurs peuvent bénéficier d’une clause de « juste cause » dans leur contrat (ce qui signifie qu’ils ne peuvent être licenciés que pour mauvaise conduite ou pour toute autre raison de la part de ce type) ; augmentations de salaire et équité salariale; et politiques de retour au bureau »révèle un article publié sur le site du quotidien. Il est également affirmé que la direction aurait informé tous les salariés de ses différentes propositions par email : « une augmentation annuelle de salaire de 2,5 %, une augmentation minimale de 5 % pour les promotions et une prime les 1 000 dollars ». Elle persiste à exiger deux jours de présence par semaine au bureau jusqu’en juin, et l’autorisation de « travailler entièrement à distance trois semaines par an ».

Avis déposé il y a plusieurs mois

Selon le syndicat, 95 % de ses adhérents (600 personnes – ingénieurs logiciels, chefs de produits, etc. – impliquées dans le fonctionnement du site et de l’application) ont voté en faveur de la grève. « pour un salaire équitable (…) et travail à distance flexible »alors que le préavis donné il y a plusieurs mois aurait pu permettre d’éviter cette situation de blocage.

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