Elle a lancé ce concept emblématique en 2015 pour rendre hommage à la culture belge et afficher son statut d’ambassadrice du pays, précise-t-elle. Tout a commencé avec Rackham, cet avion sur lequel on peut apercevoir le célèbre submersible Tintin en forme de requin.
En un mois, plus de 900 propositions ont été reçues. L’entreprise en a sélectionné 15 et après un vote public en ligne qui a compté quelque 50 000 votes, il ne restait plus que cinq dessins. Lucky Luke, le cyclisme, les Coquelicots des « Champs de Flandre », les pêcheurs de crevettes et l’Atomium ont ensuite été tranchés par un jury composé notamment de Philippe Geluck (Le Chat), Alex Callier (Hooverphonic) et Gabrielle Szwarcenberg (designer de Brussels Airlines). uniformes).
C’est donc l’Atomium qui a été choisi.
« C’est évidemment une immense fierté. Ma proposition a été choisie parmi plus de 900 autres, ce n’est pas rien.témoigne Thomas Faes. C’est un peu comme si je vivais un rêve d’enfant.
Un dessin réalisé à la dernière minute
Cet architecte explique avoir suivi l’arrivée d’icônes belges dans la flotte de Brussels Airlines. “En 2018, il y avait déjà un concours et ce sont les Schtroumpfs qui l’ont gagné. Mais l’idée de participer ne m’était pas venue. En revanche, cet été, quand j’ai vu l’appel à projets sur les réseaux sociaux, je me suis dit : pourquoi pas ?
Thomas Faes s’oriente d’abord vers l’Art Nouveau, en adéquation avec ses études, son métier et ses goûts. Il a fait deux propositions sur ce thème.
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Mais le doute s’est glissé dans sa tête. L’Art nouveau parle-t-il au plus grand nombre ? Est-ce assez universel ? C’est alors que l’Atomium lui parut une évidence. “Tout le monde peut s’identifier à lui. C’est le symbole belge par excellence. Ce lundi matin, j’étais à l’Atomium : on y voit une très riche diversité de personnes : des enfants, des personnes âgées, des Belges, des étrangers. Ce bâtiment parle à tout le monde et il a quelque chose de régressif dans le sens où il réveille en nous des souvenirs d’enfance.
A la dernière minute, Thomas Faes réalise un troisième dessin.
Mais comment reproduire un monument vertical sur le fuselage horizontal d’un avion ? C’était le défi à relever. “Nous avons tous l’image de l’Atomium dans sa globalité avec ses neuf sphères reconnaissables entre 1000. Mais j’ai été obligé de partir d’une vision fragmentaire du bâtiment. Un peu comme le fait l’Atomium dans sa communication sur les réseaux sociaux : il utilise souvent certaines sphères, le ciel qui se reflètent au-dessus. C’est sur cela que j’ai joué.
Avec succès puisque son dessin a su convaincre aussi bien le public que le jury. “J’ai activé tous mes cercles possibles, mais pour être acceptée, ma proposition devait aussi toucher des personnes que je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam. C’est le signe que l’Atomium parle aux gens. Ensuite, le jury a délibéré et validé le choix parmi les cinq finalistes. Ce n’était donc pas seulement un concours de popularité.»
Pour l’anecdote, l’architecte raconte aussi qu’une fois ses trois dessins envoyés, dans un moment de doute, il a demandé à ChatGPT pour que l’interface d’intelligence artificielle lui donne 20 icônes pouvant être représentées sur un avion. Puis il lui a demandé d’en choisir un seul. “L’Atomium m’a-t-il répondu ?
Déjà des références à l’Atomium dans l’uniforme du personnel navigant
Évident! D’autant que les références au monument bruxellois ne manquent pas au sein de Brussels Airlines. On les retrouve subtilement sur les foulards des hôtesses et les cravates des stewards. Les neuf boules rouges de l’entreprise font également écho aux sphères de l’Atomium tandis que «J’ai déjà eu la confirmation d’un vol retour de la part de la compagnie reprenant son image »sourit Thomas Faes qui, en plus de l’honneur de voir son projet devenir réalité, remporte des billets d’avion.
Ce lundi, il a rencontré pour la première fois l’équipe de designers qui transformeront son croquis en un projet pouvant être peint sur la cabine d’un Airbus A320 en respectant, bien entendu, toutes les normes de sécurité en vigueur. “En soi, participer à cette partie du travail est déjà une véritable récompense.
Il a également donné des idées pour l’aménagement intérieur. “La signature lumineuse de l’Atomium est très reconnaissable. Si on pouvait l’intégrer dans la cabine de l’avion, ce serait génial. Reste à savoir si cela est possible en termes de sécurité, etc. Parce que tout doit être certifié.
L’avion devrait être présenté fin mars. Il volera pendant au moins cinq ans, la peinture de l’avion devant être refaite au bout d’un certain temps.
« J’ai hâte de voir le résultat. Et j’imagine déjà mon fils le voyant et disant que c’est l’avion de mon père… »
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