Signe de la morosité économique ambiante, trois grandes entreprises européennes ont annoncé mardi des suppressions massives d’emplois. Auchan supprimera 2 389 postes et fermera de nombreux magasins, Michelin fermera deux usines et licenciera 1 254 salariés, tandis que Schaeffler supprimera 4 700 postes.
Auchan a présenté à ses représentants du personnel un projet de plan social menaçant 2 389 emplois en France. Dans le détail, Auchan, qui emploie environ 54 000 personnes en France, prévoit de supprimer 784 postes au sein de son siège et 915 postes en magasins.
Le distributeur devrait cesser son activité de livraison directe à domicile, ce qui entraînerait 224 suppressions de postes ainsi que la fermeture d’une dizaine de points de vente non rentables (466 postes supprimés), dont trois hypermarchés.
La direction espère limiter le nombre de licenciements grâce à l’accompagnement des salariés concernés, aux formations de reconversion, aux congés de reclassement et aux plans de départs volontaires. Il prévoit également la création de 114 postes dans les activités « drive » et 205 au sein des fonctions support.
“Ce n’est pas un projet de décroissance que nous voulons gérer, la baisse des coûts est un moyen, pas une fin”, a assuré le patron du distributeur Guillaume Darrasse. Auchan a enchaîné les mauvaises années économiques et sa holding Elo Groupe a annoncé en juillet une perte nette de près d’un milliard d’euros sur les six premiers mois de 2024.
Michelin ferme deux usines
De son côté, Michelin a annoncé la fermeture avant 2026 de ses usines de Cholet et de Vannes, dans l’ouest de la France, en raison de « l’effondrement » des ventes de pneus pour camions et camionnettes. Ces sites emploient 1 254 salariés.
“C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne de côté”, a déclaré le patron de Michelin, Florent Menegaux. La fermeture est devenue “inévitable” en raison de la concurrence asiatique dans les pneumatiques pour camionnettes et poids lourds, des secteurs des deux usines, mais aussi de la “dégradation de la compétitivité de l’Europe”, a indiqué la direction du groupe.
Dans un contexte de crise pour les équipementiers automobiles, le groupe s’engage à “accompagner chacun des salariés concernés avec des solutions sur mesure”, avec des offres d’emploi dans d’autres entreprises ou dans le groupe, voire des retraites anticipées.
boi avec des agences
Entreprise
Related News :