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L’amélioration aux Etats-Unis s’essouffle, les Gilts à 4,5%

L’amélioration a été assez massive sur les marchés de taux américains dans la matinée, sur la base de sondages reflétant une nette hausse de Kamal Harris dans les sondages du week-end (même s’il est difficile d’identifier quel coup de relations publiques a tourné l’opinion publique en sa faveur).

Les T-Bonds américains ‘2034’ ont effacé jusqu’à 10 points de rendement à 4,266% avant de renverser le cap et de terminer sur une réduction bien plus modeste de -4 points vers 4,327%.
Scénario identique pour le ‘2 ans’ passant de 4,203% vendredi à 4,129% ce lundi matin puis 4,185% (à peine -2 points de base).

Les paris ont été faits ce lundi matin, donc aucun lien avec la baisse – révélée ultérieurement – ​​de -0,5% des commandes à l’industrie américaine par rapport au mois précédent (révisée par rapport à l’estimation initiale qui était de -0,2%) et qui avait a également baissé de -0,8% en août selon le ministère du Commerce.
De leur côté, les livraisons de l’industrie américaine ont diminué de 0,4% en septembre par rapport au mois précédent. Enfin, avec une baisse des stocks de 0,2%, le ratio stocks/livraisons est resté inchangé à 1,46 en glissement mensuel.

La détente des taux vient du différentiel de chiffres entre les deux programmes s’ils étaient appliqués tels que : 7 300 milliards de dollars pour Trump, 3 400 milliards de dollars pour Kamala Harris… qui seraient donc moins susceptibles de creuser les déficits et de relancer l’inflation.
A noter que les États-Unis – et donc l’administration démocrate – ont augmenté le déficit de 620 milliards de dollars en 5 semaines (et +9,7% au 3ème trimestre par rapport à 2023), un rythme jamais observé depuis la Seconde Guerre mondiale. .

«Aucun des deux candidats n’a annoncé vouloir réduire le déficit budgétaire fédéral. Dans une économie qui dépasse déjà son potentiel, cela peut entraîner un excès de demande et une pression sur les prix, soulignait Oddo BHF la semaine dernière.
Autre fait marquant de la semaine, la Banque d’Angleterre et la Réserve fédérale prendront jeudi leurs décisions de politique monétaire respectives, une baisse des taux de 25 points de base étant largement attendue de la part de la banque centrale américaine.

L’effondrement des créations d’emplois aux Etats-Unis en octobre (12 000 au lieu de 120 000 attendus, la baisse des offres ‘ouvertes’ (rapport ‘JOLT’ plus faible que prévu de près de -400 000) pourraient inciter la Fed à baisser ses taux, même avec une croissance du PIB jugée robuste, à +2,8%.

La détente des taux en Europe s’avère finalement marginale avec les OAT se relâchant de -1,5Pt vers 3,147%, les Bunds finissant peu variés à 2,400% (-1,5Pt), les BTP italiens effaçant -1,8Pt à 3,664%.

Les chiffres du jour ne constituent pas des « market movers » : l’indice PMI HCOB des acheteurs de l’industrie manufacturière française, élaboré par S&P Global, s’établit à 44,5 en octobre, relativement stable par rapport à septembre (44,6), mais continuant ainsi à signaler une forte baisse. détérioration de la situation économique du secteur.
Et toujours pas d’amélioration au Royaume-Uni avec un projet de budget rectificatif incluant des hausses d’impôts : les « Gilts » augmentent de +6 points au-delà de 4,50% : c’était considéré comme un niveau de crise il y a 1 an.

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