Le groupe italien réalise cette opération en échange de 9,9% du capital de sa propre filiale roumaine et en versant 255 millions d’euros en numéraire à Alpha Services & Holdings, la maison mère de la banque grecque.
La deuxième banque italienne UniCredit a finalisé l’acquisition de 90,1% de la filiale de la banque grecque Alpha Bank en Roumanie, ont annoncé lundi les deux groupes dans un communiqué.
UniCredit a acquis cette part majoritaire en échange de 9,9% du capital social de sa propre filiale roumaine et en versant 255 millions d’euros (240 millions de francs) en numéraire à Alpha Services and Holdings, la société mère de la banque grecque.
Alpha Bank Roumanie fusionnera avec UniCredit Bank Roumanie, créant ainsi le troisième groupe bancaire en termes d’actifs dans le pays, avec une part de marché combinée de 12 %. La fusion devrait être finalisée au second semestre 2025.
Cette transaction “fait partie du partenariat stratégique entre UniCredit et Alpha Services and Holdings”, note le communiqué.
Alpha Bank “maintiendra sa présence de longue date” en Roumanie, en détenant 9,9% de la filiale UniCredit après la réalisation de la fusion, ajoutent les deux groupes.
Il s’agit d’une « étape décisive dans notre partenariat stratégique avec Alpha, qui nous permet de renforcer notre présence » en Roumanie « au profit de nos clients et de nos partenaires », a commenté le patron d’UniCredit, Andrea Orcel.
“La Roumanie revêt pour nous une importance stratégique dans cette région en pleine croissance de l’Europe de l’Est”, a-t-il ajouté.
A la tête d’UniCredit depuis avril 2021, M. Orcel s’est longtemps contenté de petites fusions-acquisitions, privilégiant la création de valeur grâce à la croissance interne.
UniCredit a cependant surpris les marchés et le gouvernement allemand en annonçant en septembre d’abord l’acquisition de 9% de sa rivale Commerzbank, puis son augmentation à 21% du capital, sous réserve des autorisations requises.
Andrea Orcel ne cache pas qu’il souhaite accroître cette participation, un projet qui a cependant suscité une forte résistance de la part de Berlin et de la Commerzbank.
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