Les défauts de paiement sur les prêts automobiles ont connu une forte augmentation au cours du deuxième trimestre 2024, faisant craindre le pire pour les prêteurs hypothécaires.
Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui vient de publier son plus récent rapport sur les prêts hypothécaires, le taux de prêts automobiles en souffrance a atteint 2,42 % au deuxième trimestre se terminant le 30 juin.
Cette hausse fait suite à un an et demi de relative stabilité, avec des taux fluctuant de 2,02 à 2,11% entre le quatrième trimestre 2022 et le premier trimestre 2024.
Par ailleurs, les taux des cartes de crédit et des marges de crédit en souffrance ont également augmenté, entre fin 2023 et fin juin 2024. Ils sont passés respectivement de 1,56 à 1,70 % et 0,00 %. 72 à 0,84%.
Les taux de prêts automobiles et de cartes de crédit en souffrance « peuvent être des indicateurs avancés des taux hypothécaires en souffrance », explique la SCHL. Ainsi, ces tendances suggèrent que le taux de prêts hypothécaires en souffrance continuera d’augmenter en 2025.
Les acheteurs sur la touche
La SCHL observe une croissance lente de la dette hypothécaire résidentielle au Canada par rapport aux dernières années. Il n’a augmenté que de 3,5 % sur un an en juillet 2024, pour atteindre 2 200 milliards de dollars.
Cette faible croissance pourrait s’expliquer par le fait que de nombreux futurs acheteurs sont restés à l’écart pendant la majeure partie de l’année, freinés par les coûts élevés du logement et des emprunts.
La baisse attendue des taux hypothécaires à court terme, alors que la Banque du Canada procède à des baisses des taux directeurs, aurait également incité les acheteurs potentiels à attendre avant de demander un prêt hypothécaire au cours des six premiers mois de 2024.
Bien qu’actuellement inférieure aux moyennes récentes et historiques, la croissance de la dette hypothécaire a été supérieure à l’inflation et pourrait s’intensifier dans un environnement de financement plus abordable. Les récentes perspectives de l’Association canadienne de l’immeuble montraient effectivement une hausse des ventes après chaque baisse du taux directeur.
Plus de détails suivront.
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