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Une autre grève surprise à la SAQ

Se disant «exaspérés» par l’attitude de la direction, les employés des succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) ont décidé de déclencher une cinquième journée de grève ce lundi.


Publié à 1h38

Mis à jour à 6h00

« Depuis le début du mois d’octobre, l’employeur nous dit essentiellement la même chose : retirez toutes vos revendications, acceptez tous nos déboires et peut-être qu’un jour, nous discuterons de vos priorités », a déclaré Lisa Courtemanche, présidente du Syndicat des employés. . -es des magasins et bureaux de la SAQ (SEMB-SAQ – CSN), dans un communiqué publié lundi.

« Cette position est inacceptable : nous avons identifié les dossiers prioritaires sur lesquels nous voulons travailler, nous avons retiré plusieurs demandes et nous avons fait une contre-proposition à l’offre salariale de la SAQ. Malgré cela, la SAQ refuse systématiquement de se manifester et de nous dire comment elle compte répondre aux problèmes que nous vivons. »

Les salaires et les assurances font partie des principaux sujets de désaccord. Alors que la SAQ propose une augmentation salariale de 16,5 % sur six ans, le syndicat a pour sa part opté pour une contre-proposition d’une augmentation salariale de 20 % sur cinq ans.

Nous demandons également que les employés aient un accès plus rapide à un régime d’assurance. Pour l’instant, ils doivent attendre sept ans avant d’y avoir droit.

«Il n’y a aucune entreprise au Québec qui fonctionne avec près de 70 % de ses employés sur des bases aussi précaires», a de son côté souligné dans le même communiqué la présidente de la CSN, Caroline Senneville.

« Les revenus de la SAQ profitent à tout le Québec, mais ce n’est pas une raison pour maintenir des milliers d’employés dans une telle précarité. Attendre 12 ans avant d’avoir un horaire stable, 7 ans avant d’avoir droit à une assurance, ça n’a tout simplement pas de sens. Qu’attend le ministre des Finances, Éric Girard, pour exiger de la SAQ qu’elle traite mieux ses employés? Faut-il lui rappeler que c’est en grande partie grâce à eux que l’entreprise publique rapporte au gouvernement des dividendes de 1,4 milliard de dollars ? »

Des frappes surprises

Il y a deux semaines, les syndicalistes ont lancé deux grèves surprises, dont une vendredi après-midi, alors que de nombreux clients se rendent en agence en prévision de l’apéritif de fin de journée. Interrogée à ce moment-là, Isabelle Dufour, vice-présidente, opérations des réseaux de vente, de la SAQ, a pour sa part reconnu « qu’il était temps que cela se règle ».

Elle a également ajouté que les deux parties avaient intérêt à parvenir à un accord avant les fêtes de fin d’année, période lucrative pour l’entreprise publique.

Durant les deux derniers jours de grève, les succursales sont restées ouvertes. Les dirigeants assuraient ensuite le service aux clients sur le terrain. Les 5 000 adhérents du Syndicat des employés de magasin et de bureau sont sans convention collective depuis mars 2023.

Le président du syndicat fera le point ce lundi devant la succursale SAQ du marché Jean-Talon à Montréal.

 
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