La transition vers l’électrification pourrait bien bouleverser le paysage de l’emploi en Allemagne. Une nouvelle étude de Prognos prévoit une suppression de 186 000 emplois dans le secteur automobile d’ici 2035. Alors que Volkswagen (VW) demande à ses salariés d’accepter une baisse de salaire de 10 % pour sauver leurs emplois, cette analyse ouvre des perspectives inquiétantes pour les travailleurs de ce secteur emblématique.
L’électrification, une arme à double tranchant pour l’emploi
La réduction de la main-d’œuvre est principalement due à l’évolution de la technologie. Contrairement aux moteurs à combustion, les voitures électriques nécessitent beaucoup moins de composants mécaniques, ce qui entraîne une baisse de la demande pour certains postes, notamment dans les domaines du soudage, de la transformation des métaux et de l’administration. Cependant, cette évolution offre des opportunités dans des domaines comme l’informatique et l’électrotechnique, secteurs que les fabricants devront renforcer pour accompagner cette transition.
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Réorientation professionnelle : un enjeu pour les travailleurs à risque
Pour les salariés concernés, le besoin de se former à de nouvelles compétences devient urgent. Toutefois, l’étude Prognos démontre qu’il n’y aura pas suffisamment de postes pour absorber tous les travailleurs du secteur. Le changement s’accélère ces dernières années, et VW incarne cette transformation : la marque, qui n’a jamais fermé d’usine dans son histoire, pourrait mettre fin à trois sites de production. Audi, filiale de VW, annonce également la fermeture à partir de février 2025 de son usine bruxelloise, où est fabriqué le Q8 e-tron.
Une industrie sous pression
Les dirigeants de VW affirment que des mesures drastiques sont essentielles pour garantir la viabilité de l’entreprise. Arne Meiswinkel, responsable des ressources humaines de la marque VW, a déclaré à Reuters : « Nous avons besoin d’une réduction urgente des coûts de main-d’œuvre pour maintenir notre compétitivité. Cela nécessite la contribution des employés. » VW, confronté à une hausse des coûts, à une adoption plus lente que prévu de ses véhicules électriques en Europe et aux États-Unis et à une perte de parts de marché en Chine, est pris dans une véritable tempête.
Conclusion
La transition vers l’électrification s’avère complexe pour le secteur automobile allemand. Si cela crée des opportunités dans certains domaines, cela laisse planer une incertitude sur l’avenir de milliers de travailleurs. L’appel de Volkswagen aux salariés en faveur d’une baisse de salaire reflète un secteur en mutation, où les défis économiques et technologiques façonnent l’avenir des emplois.
Avec les informations de Carscoops
À propos de l’auteur
Benoit Charette / Propriétaire et rédacteur en chef Benoit Charette pratique le journalisme automobile depuis 30 ans. Il est fondateur, propriétaire et rédacteur en chef de L’Annuel de l’automobile, qu’il publie depuis 2001. Il a animé les émissions RPM et RPM+ sur V et Légendes de la route sur Historia. À la radio depuis 1986, il anime l’émission ça tête la route et participe pour la deuxième année à l’émission Passion Auto sur RDS en plus de mettre en ligne le site officiel de L’Annuel de l’automobile sur annualauto. Que.
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