notre journaliste est désormais la cible de Poutine

Notre reporter de guerre Kurt Pelda fait l’objet d’une procédure en Russie pour franchissement illégal de la frontière. Il n’est pas le seul journaliste étranger faisant l’objet d’une enquête russe, mais les réactions des gouvernements diffèrent considérablement.

Doris Kleck / ch médias

Kurt Pelda, reporter de guerre pour CH-Media (dont Watson est membre), se trouve dans une situation délicate. Les services secrets russes (FSB) ont engagé des poursuites judiciaires contre lui, l’accusant d’avoir franchi illégalement la frontière russe. En cause, deux articles faisant état d’un voyage de soldats ukrainiens à Soudja, chef-lieu du district de l’oblast de Koursk, qui a provoqué la colère des autorités russes. Pelda risque jusqu’à cinq ans de prison.

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Il n’est cependant pas le seul journaliste visé par les autorités russes. Depuis le 17 août, quatorze journalistes étrangers ont été inculpés pour des motifs similaires.

Les gouvernements des pays d’origine de ces journalistes ont cependant réagi de manière contrastée. En Roumanie, le journaliste Mircea Barbu bénéficie d’un fort soutien public de la part des autorités. Bien qu’un mandat d’arrêt international ait été émis contre lui, le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a fermement condamné cette « atteinte flagrante à la liberté de la presse » à la fin de la semaine dernière.

Pour sa part, le président du Sénat, Nicolae Ciucă, a salué le courage de Barbu, affirmant qu’il est « condamné pour avoir eu le courage de dire la vérité sur Koursk » et qualifiant l’action russe de « tentative cynique de faire taire les voix critiques ».

Le ministère roumain des Affaires étrangères s’est également prononcé à plusieurs reprises sur le réseau social X pour défendre Barbu et a exprimé sa solidarité avec tous les journalistes persécutés, dont Kurt Pelda.

Et du côté suisse ?

Comment le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) réagit-il à la procédure russe contre notre journaliste Kurt Pelda ? La prudence est de mise.

Le DFAE a constaté que l’intéressé a franchi la frontière russe, ce qui justifie, selon Moscou, la procédure actuelle. Autrement dit, le DFAE semble croire que notre journaliste doit assumer les conséquences de son reportage. Des sources bernoises ont également déclaré à Kurt Pelda que les journalistes sont, pour la Confédération, des «citoyens comme les autres». À quelles «personnes spéciales» le DFAE apporterait-il davantage de soutien? Le mystère demeure.

Le DFAE rappelle néanmoins que les journalistes jouent un rôle essentiel pour garantir l’accès à une information libre, indépendante et de qualité, en temps de paix comme en temps de guerre. Aucune action diplomatique n’a encore été entreprise par le DFAE dans ce dossier.

Traduit et adapté par Noëline Flippe

Des fusillades ont éclaté dans de nombreuses villes françaises ces derniers jours, tandis qu’à Grenoble un homme a été poignardé à trois reprises dans le dos. Le ministre de l’Intérieur met en garde contre une « mexicanisation » du pays.

“Les narcoracailles n’ont plus de limites”, a lancé Bruno Retailleau sur la chaîne BFMTV/RMC, affirmant que la France avait “le choix entre la mobilisation générale ou la mexicanisation du pays”. Le ministre de l’Intérieur a ajouté que le pays se trouvait à un « point de bascule » dans la lutte contre le trafic de drogue.